Résumé de la 1re partie n Sidi Ali, en route vers La Mecque, s'arrête dans la région de Djelfa... Puis l'heure de la prière arrive et Sidi Ali l'accomplit. Il aurait lu jusqu'au matin le Saint Livre, mais il doit se reposer pour pouvoir reprendre son chemin le lendemain, un chemin très long puisqu'il doit se rendre à La Mecque pour effectuer le pèlerinage... Il s'apprête à prendre place dans le tronc du figuier quand il entend des aboiements. Des chiens : cela signifie qu'il y a une présence humaine dans les environs, sans doute des nomades qui bivouaquent pour la nuit. Il se redresse aussitôt et entreprend d'aller dans la direction des cris. Il ne tarde pas à apercevoir, à quelques centaines de mètres de son figuier, le scintillement d'un feu. Il ne s'est pas trompé, il s'agit bien d'un bivouac. En se rapprochant, Sidi Ali voit une seule tente, entourée par une haie de jujubiers sauvages ; mais c'est une grande tente et elle semble un établissement permanent. Comme ayant senti sa présence, des chiens se remettent à aboyer. Sidi Ali entend aussi un bêlement de moutons. Un Noir sort de la tente et va vers les chiens. «Du calme !» Mais les chiens continuent à aboyer dans la direction du saint. «Qui va là ?», dit l'homme. Sidi Ali avance. «C'est un pauvre voyageur surpris par la nuit», dit-il. Le Noir retient les chiens qui s'agitent, mais dès qu'ils aperçoivent le saint, ils se calment, se contentant de pousser des petits cris plaintifs. «Je demande, au nom de Dieu, l'hospitalité ! dit Sidi Ali. L'homme retourne sous la tente puis en ressort : «Mon maître te dit que tu es le bienvenu dans sa demeure !» Et d'un geste large, l'invite à entrer. Le maître – un homme d'un certain âge – vient vers lui et lui dit : «Le salut soit sur toi ! – Et sur toi, répond Sidi Ali, ainsi que la bénédiction de Dieu. – Mon humble demeure est à ta disposition», dit l'homme. Il l'invite à s'asseoir sur une natte et prend place à ses côtés. «Quelle affaire t'amène dans cette région ? demande l'hôte. – Je me rends en pèlerinage, dit Sidi Ali, je viens de la lointaine Seguia al-Hamra. – Je te souhaite de nouveau la bienvenue, dit l'homme, puisses-tu nous apporter la bénédiction et la prospérité ! – Puisse Dieu Tout-Puissant te récompenser !» dit Sidi Ali. L'homme se lève et va lui-même chercher à manger à son hôte. Il a compris qu'il s'agit d'un saint homme et il veut s'attacher ses bénédictions. En fait, lui-même est un personnage connu, puisqu'il s'agit de Sidi Bouzid, réputé, à l'époque, parmi les Ouled Naïl, pour sa piété et sa générosité. Après lui avoir offert à manger, il lui fait préparer une couche confortable. (à suivre...)