Résumé de la 84e partie n L'enquête sur la sénatrice commence à s'éclaicir. Plus Pat avance dans ses investigations plus la peur l'envahit. Pat se dirigea vers le téléphone et composa le numéro. Elle laissa sonner plusieurs fois. Elle allait raccrocher lorsqu'elle entendit un «allô !» précipité. C'était Catherine Graney. On entendait un bruit de fond, comme s'il y avait une foule de gens. Pat essaya d'obtenir un rendez-vous. «Pas avant demain, lui dit son interlocutrice. Je tiens un magasin d'antiquités et j'ai une vente aujourd'hui.» Elles convinrent de l'heure, et Catherine Graney indiqua rapidement à Pat la direction à prendre pour se rendre chez elle. Pat profita de l'après-midi pour faire ses achats. Elle passa d'abord chez un encadreur, lui confia l'une des gravures de marine anciennes qui provenaient du bureau de son père. Ce serait son cadeau de Noël pour Sam. «Vous l'aurez dans une semaine, mademoiselle. C'est une belle gravure. Elle a beaucoup de valeur, si jamais vous désirez la vendre. — Je ne veux pas la vendre.» Elle s'arrêta dans le magasin d'alimentation près de chez elle et commanda quelques provisions, plus une petite dinde. Chez le fleuriste, elle acheta deux poinsettias et une guirlande de houx pour le dessus de la cheminée. Elle trouva un sapin de Noël qui lui arrivait à l'épaule. Les plus beaux arbres étaient déjà partis, mais celui-ci avait une jolie forme et des aiguilles bien luisantes. A la tombée du jour, elle avait fini d'arranger les décorations. L'arbre était installé près de la porte-fenêtre donnant sur la cour. La guirlande de houx égayait le dessus de la cheminée, un poinsettia ornait la table ronde près du canapé, l'autre la table basse devant la causeuse. Elle avait accroché toutes les gravures. Elle avait dû les placer au jugé, mais le salon était maintenant complètement installé. Un feu dans la cheminée, pensa-t-elle. Il y avait toujours du feu dans la cheminée. Elle disposa les bûches, enflamma les journaux et le petit bois, et mit le pare-feu. Puis elle prépara une omelette et une salade et porta le plateau dans le salon. Ce soir, elle comptait regarder la télévision et se reposer. Elle en avait trop fait. Il fallait laisser les souvenirs remonter d'eux-mêmes à sa mémoire. Elle avait craint que cette pièce ne lui fît horreur, et pourtant, malgré la frayeur de la nuit dernière, elle la trouva chaleureuse et paisible. Abritait-elle aussi des souvenirs heureux ? Elle ouvrit la télévision. Le Président et la Première Dame des Etats-Unis apparurent soudain sur l'écran. Ils montaient à bord d'Air Force One à destination de leur maison de famille où ils allaient passer les fêtes de Noël. Une fois encore, on pressa le Président de révéler son choix. «J'annoncerai le nom de celle ou de celui qui sera chargé de ces fonctions pour le Nouvel An, annonça-t-il d'une voix forte. Joyeux Noël.» Celle. Avait-il laissé échapper cela intentionnellement ? Bien sûr que non. Sam téléphona peu après. «Pat, comment allez-vous ?» (à suivre...)