Au IVe siècle, les Vandales déferlent sur l'empire romain. L'Afrique n'y échappe pas et Igilgili subit d'importantes destructions. Les Byzantins reprennent les choses en mains, chassant les Vandales, mais c'en est fini de la présence romaine, minée par les révoltes et les dissidences religieuses. Les Arabes font leur apparition vers le milieu du VIIe siècle et Igilgili, à l'instar des autres villes du Maghreb, va se convertir à la nouvelle religion. Elle sera placée sous l'autorité de Kairouan, place forte des Arabes. Igilgili, comme les autres villes du Maghreb, a accepté l'Islam, mais pas la domination étrangère. Aussi se révoltera-t-elle en 695, puis, à l'avènement des Aghlabides en 776. Les Kotama, la grande tribu berbère de la région, vont même favoriser l'avènement d'une nouvelle dynastie, d'obédience chiite, les Fatimides qui vont régner sur une grande partie du Maghreb. Après l'installation des Fatimides en Egypte, les territoires qu'ils administraient, dont Jijel, tombent sous la coup de la dynastie berbère des Zirides. Ce sera ensuite le règne d'une autre dynastie, les Hammadites, apparentés aux Zirides. Les Banu Hilal, tribu arabe venue d'Orient, passeront par Jijel, mais ils ne parviendront pas à l'arabiser totalement des poches de berbérophonie subsistant de nos jours encore.