Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré, dans un discours retransmis par Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah : «Nous entrons dans une nouvelle étape, celle (des frappes, ndlr) au-delà de Haïfa, une nouvelle étape dans la confrontation imposée par l'ennemi» israélien. Il a, également, annoncé, dans la nuit d'hier à aujourd'hui, que ses combattants allaient tirer des roquettes «au-delà» de Haïfa et mener une «guérilla» contre les troupes israéliennes entrées en territoire libanais, en assurant qu'«il n'y aura pas de limites à nos tirs». Par ailleurs, le chef du Hezbollah a nié que les troupes israéliennes aient pris le contrôle de la ville de Bint Jbeil, où selon l'ONU, des soldats israéliens sont entrés, tard, hier soir, pour la première fois. «Ils ne contrôlent pas Bint Jbeil. Toute la ville est encore aux mains de la Résistance islamique», la branche armée du Hezbollah, a-t-il dit. Il a, par ailleurs, jugé que tous les émissaires venus dans la région, notamment la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza étaient «uniquement venus avec des diktats américano - sionistes et n'ont soumis aucune (...) solution». Il soulignera : «Nous n'accepterons aucune condition humiliante (...) mais nous demeurons ouverts à la discussion politique.» Selon lui, l'offensive israélienne n'a pas été déclenchée par la capture de deux soldats israéliens par le Hezbollah, mais elle était planifiée depuis des mois et prévue pour fin septembre ou début octobre. Et «la capture des soldats les a contraints à avancer la date», a-t-il précisé. Il conclura que «la semaine ou les dix prochains jours seront décisifs».