Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, annonce une nouvelle étape dans la résistance contre Israël. « Cette fois-ci, nos tirs iront au-delà de Haïfa. L'après-Haïfa va commencer. Nous déciderons ensuite de l'étape de l'après-après- Haïfa », a-t-il prévenu dans un message retransmis mardi soir par les chaînes Al Manar et Al Jazeera. Les roquettes du Hezbollah qui ont causé d'importantes pertes humaines et matérielles à Haïfa (3e ville d'Israël, située au nord) sont désormais braquées sur l'ensemble du territoire, « y compris Tel-Aviv », s'accordent à dire les observateurs. Les stratèges militaires israéliens reconnaissent à ces roquettes, qui ne sont pas dotées de mécanisme électronique, la capacité d'atteindre le sud d'Israël, notamment la ville de Beersheva. Hassan Nasrallah a pris le soin de ne pas indiquer le timing des différentes opérations militaires. Le moment de lancer ces armes de fabrication russe au cœur de la « Palestine occupée » sera choisi par le Hezbollah. Le chef de la résistance libanaise promet, par ailleurs, à Israël une « redoutable » guerre de type guérilla. « Nos combattants sont aguerris aux techniques de guérilla, nous ne sommes pas une armée classique qui forme une ligne défensive », a-t-il dit en démentant l'occupation de Beit Djebil, importante base de la résistance situé au Sud-Liban. D'un ton calme, Hassan Nasrallah a révélé qu'Israël avait planifié son agression bien avant la capture des deux soldats israéliens. Une action que le Hezbollah avait savamment déjouée en « entraînant l'ennemi à la confrontation », explique-t-il . « L'ennemi sioniste était déterminé à envahir le Liban vers la fin septembre ou début octobre 2006. Nous avons faussé le plan d'une attaque surprise », soutient-il, ajoutant que les dégâts auraient pu être plus importants que ceux causés actuellement. Le chef de la résistance libanaise a indiqué que le plan déjoué était inscrit comme un prélude à un « Moyen-Orient nouveau », évoqué par Condoleeza Rice, secrétaire d'Etat américaine. Selon lui, l'objectif recherché par les concepteurs de la nouvelle carte, en l'occurrence Israël et les Etats-Unis, est de neutraliser les mouvements de résistance (libanaise et palestinienne), d'affaiblir la Syrie et l'Iran et de mettre la main sur les richesses de la région.