Une nappe de 10 000 à 35 000 tonnes de fuel s'est formée dans la mer après la destruction, par l'aviation israélienne, de réservoirs d'une centrale électrique de Jiyeh dans le Sud du Liban. «Jusqu'à présent, 10 000 à 15 000 tonnes de brut se sont déversés dans la mer et c'est la plus grande catastrophe écologique qu'a connue la Méditerranée», a indiqué samedi le ministre libanais de l'Environnement, Yacoub Sarraf. La pollution, qui touche plus de 100 km de côte libanaise, dont le nettoyage complet coûtera des dizaines de millions de dollars, «risque d'avoir des conséquences terribles non seulement sur notre pays, mais pour tous les pays de la Méditerranée orientale», a prévenu M. Sarraf. Pour sa part, le commissaire à l'Environnement de l'UE, Stavros Dimas, a précisé que «la pollution pourrait toucher la santé des Libanais et des autres populations de la région, ainsi que l'environnement marin de la région». Par ailleurs, l'Union européenne a décidé d'envoyer du matériel spécialisé et des experts au Liban pour l'aider à contenir et nettoyer la pollution maritime causée par ce bombardement il y a deux semaines.