Résumé de la 8e partie n Brice Hamilton meurt sur la table d'opération. Le ravisseur confie Jiji à un chauffeur de taxi. Le lieutenant Jung «le fétide» investit avec ses hommes l'appartement de Franck Neel. Un homme à la voix traînante, aux cheveux poisseux et trop longs. Fils bâtard de Brice Hamilton, non reconnu, paranoïaque, interné à plusieurs reprises, il a voué à son père une haine mortelle. Une haine qui s'est cristallisée depuis le suicide de sa mère. Une haine qu'il n'avouait pas à sa demi-sœur, Mary, infirmière à l'hôpital. Elle le renseignait innocemment sur l'état du malade : diagnostic, opération, jour et heure. Après l'intervention, elle est aIlée retrouver son frère pour déjeuner avec lui, ainsi qu'ils en étaient convenus tous les deux. Mary, enfant légitime, avait pitié de son demi-frère bâtard. Elle devinait bien l'obsession qui le tourmentait, sans penser qu'elle irait si loin, bien entendu. C'est ainsi qu'elle a annoncé à Franck Neel : «Tu vas peut-être te sentir soulagé. Ton père est mort.» Franck s'est levé aussitôt, il est aIlé libérer Jiji, enfermé dans une remise sur le toit du building. «Le fétide» lui annonce : «Ton père n'est pas mort, salopard. Mais comme t'es pas son fils, tu t'en tapes, non ? On t'a réservé une jolie cellule... bien capitonnée... tu verras.» Devant les journalistes, le docteur Enzo Limiti a fait le soir même la déclaration suivante : «A la fin de l'opération, j'ai attendu que le dernier point de suture soit achevé, et j'ai injecté au malade le reste du Flaxedil. C'est un produit paralysant. La respiration s'arrête en apparence, avec un effet légèrement retardé. Puis j'ai retiré l'électrode placée dans le dos du malade. Personne n'a rien vu. C'était le seul moment dangereux pour moi. Le tracé est devenu plat, comme si le cœur s'était arrêté. Ensuite j'ai utilisé une technique appelée ADO, Oxygénation par diffusion apnéique : si l'on donne de l'oxygène sous pression suffisante, il passe dans le flux sanguin par les poumons, même si ces derniers ne respirent pas. C'est-à-dire sans participation apparente du patient. Donc, malgré les apparences, le cœur battait toujours et le sang oxygéné irriguait le cerveau. Les piqûres que j'ai pratiquées n'étaient qu'une solution saline et le défibrillateur était sans effet, à sa plus basse intensité. Quand je me suis retrouvé seul dans la salle d'opération, en attendant soi-disant la morgue, j'ai injecté un antidote au Flaxedil. Il ne restait plus qu'à attendre le réveil du malade que nous avons isolé jusqu'à la libération de mon fils. Tout ceci n'a été possible qu'avec l'aide du lieutenant Jung. Il avait besoin de temps pour localiser celui ou celle qui renseignait le kidnappeur à l'extérieur.» Fin de cauchemar. Maman appelle de Chicago, affolée, soulagée, sur les nerfs, elle emplit le téléphone noir d'un flot de questions sur Jiji. Jiji dort avec son Goldorak.