Résumé de la 7e partie n L'intervention chirurgicale se déroule enfin. Brice Hamilton est un homme très riche. Le docteur Limiti l'anesthésie… L'effet se fait sentir presque aussitôt. La respiration du malade s'arrête. Ses muscles se paralysent. L'anesthésiste ouvre la bouche du patient pour insérer profondément dans la trachée un tube de respiration. Il s'assure avec un stéthoscope que le tube est bien placé, puis le relie au tuyau noir et souple, après avoir retiré le masque. Il s'écarte. «A vous...», dit-il au chirurgien. Son intervention personnelle n'a pas duré cinq minutes. Le chirurgien opère et l'anesthésiste contrôle ses appareils en permanence. Concentré, l'esprit vidé de tout ce qui ne concerne pas directement son travail. Tout se passe bien. L'opération terminée, le chirurgien-chef s'étire, recule et laisse son premier assistant recoudre l'incision de la poitrine. Puis il s'en va. Dans le couloir, Alexandre Jung, le lieutenant «fétide», dit simplement : «Toujours rien. On a encore besoin d'une demi-journée.» Dans la salle d'opération, brusquement, le cœur du malade commence à présenter des anomalies. Le bipbip calme et régulier s'est transformé en un son faible, un bêlement triste, plat et continu. Sur l'écran, un tracé plat et rectiligne. Arrêt cardiaque. Toute l'équipe se met aussitôt en action. Le docteur Limiti met en place un fibrillateur électrique, son assistant envoie les premières secousses. Le corps de Brice Hamilton se convulse, une fois, deux fois, rien. On attend. On recommence. Nouvelles secousses, nouvelle attente. Rien. Encore et toujours rien. «Pas de respiration...» dit un assistant. Le docteur Limiti fait une autre piqûre, tente une autre méthode de réanimation. Rien. Enfin il redresse ses épaules fatiguées dans la blouse verte, visage pâle, transpirant. Il annonce : «Nous l'avons perdu.» Les assistants effondrés, les infirmières reculent devant ce corps inerte. Enzo Limiti demande d'une voix éteinte, enrouée : «Que quelqu'un prévienne la morgue.» Une heure plus tard, aux environs de midi trente, dans la cohue d'une rue de New York, un taxi, en attente près d'une station de métro, est abordé par un homme en imperméable, aux cheveux longs et poisseux. Un regard invisible sous des lunettes noires. Il installe un petit garçon de cinq ans sur la banquette. L'enfant tient dans ses mains un énorme Goldorak rutilant. L'homme tend de l'argent au conducteur qui demande : «Je l'emmène où ? — L'adresse est sur le papier.» Et l'homme en imperméable disparaît aussitôt dans l'escalier du métro. Le petit garçon sourit au chauffeur, qui déchiffre l'adresse et compte les dollars. «Tu as vu mon Goldorax ? — On dit Goldorak... — Il est beau mon Goldorax, hein ?» Jeudi. Dix-sept heures. Le docteur Enzo Limiti regarde son fils Jiji jouer avec son Goldorak... Il ne semble pas avoir souffert de sa détention. Le monsieur l'a gardé pendant que maman était à Chicago. Inutile de le traumatiser avec des questions pour l'instant. Même s'il pouvait décrire son kidnappeur avec précision, la police n'a plus besoin de son témoignage. (à suivre...)