Les pannes fréquentes des équipements obligent les citoyens, du moins ceux qui en ont les moyens, à s'adresser au privé à des prix mirobolants. Le ministère de la Santé semble déterminé à remédier à cette situation et ce, par le biais d'un plan portant entre autres l'introduction de l'assistance en maintenance des équipements dans les contrats d'acquisition. Amar Tou, ministre de la Santé, a, dans son discours d'ouverture du séminaire, déclaré à propos de la maintenance des équipements médicaux, qu'autrefois cette opération se faisait sous l'égide d'un service associé à celui des équipements et moyens des hôpitaux, ce qui a engendré une mauvaise manipulation et maintenance du matériel médical. Le ministre a souligné, à ce propos, qu'il «n'est pas admissible de voir des appareils sophistiqués annexés à un service de moyens tels que l'ameublement ou la repeinte des murs». Pour remédier à cette situation, M. Tou a annoncé un plan multiforme pour la maintenance de ces équipements. Ce plan comporte, notamment, l'individualisation de la fonction dans les organigrammes des hôpitaux et l'introduction de l'assistance en maintenance des équipements dans les contrats d'acquisition de ces équipements. Amar Tou a ajouté que les fournisseurs, deux américains, un allemand et un japonais, sont tenus de donner toute les pièces de rechange du matériel qu'ils vendent. «Ces fournisseurs n'étaient pas installés en Algérie les années passées, mais, actuellement, ils nous offrent leurs services ici dans le pays, ce qui nous facilite la tâche», a tenu à expliquer le ministre. Sur un autre registre, le ministre a évoqué trois problèmes principaux qui continuent de gangrener le secteur, à savoir celui de la gestion, de la maintenance et de la moralité. Ce dernier a été évoqué par le ministre avec insistance, car, estime-t-il, c'est un problème d'humanisation des hôpitaux, il a donné pour exemple «certaines personnes qui détournent des malades des hôpitaux vers des cliniques privées». Pis encore, le traitement des malades dans les hôpitaux, ce que personne ne peut nier, s'est dégradé dangereusement. Le ministre a tenu à se montrer ferme : «Le problème de la moralité, que j'ai identifié dans ma première circulaire, devra connaître, dès cette année, une thérapie graduelle mais ferme.» Celle-ci s'articulera, entre autres, «autour d'une évaluation des effets pervers de l'activité complémentaire», a-t-il ajouté en invitant «toutes les bonnes volontés, qui constituent la très grande majorité du personnel de santé, à contribuer». A noter que la période 2006-2009 verra, également, un riche programme de formation, un montant total de 7 milliards de dinars y est consacré. Ainsi, 12 nouvelles spécialités seront introduites alors que sont prévus des projets de coopération avec des institutions étrangères, pour l'appui à la réforme, des formations de recyclage et la formation des gestionnaires de la santé.