Fatima et Saâd : Jeunes et insouciants, les deux amoureux ne mesurent pas du tout les conséquences de leur relation passionnée qu?ils vivent dans l?émerveillement de la découverte et l?inconscience de la jeunesse. Comme d?habitude ce soir-là, Fatima et Saâd se mettent ensemble dans une chambre pour réviser leurs cours, notamment les maths, matière dans laquelle Fatima enregistre beaucoup de lacunes n?en appréciant que trop l?aide de Saâd. D?ailleurs, des progrès, elle ne cesse d?en faire depuis que son cousin est venu d?Alger pour s?installer chez eux à Ouargla, il y a quelques mois. Peu à peu, les parents de Fatima ont fini par s?habituer à voir leur fille s?enfermer avec son cousin dans une chambre pour travailler. Constatant eux-mêmes les progrès enregistrés, ils en arrivent à voir d?un bon ?il la collaboration, voire l?amitié entre les deux lycéens. C?est après une franche rigolade dans un moment de détente qu?un courant électrique à peine perceptible passe entre les cousins. Saâd se lève alors et embrasse sa cousine doucement d?abord ensuite de plus en plus fougueusement. C?est alors le début d?une idylle que va abriter tantôt la chambre de l?un tantôt celle de l?autre. Jeunes et insouciants, les deux amoureux ne mesurent pas du tout les conséquences de leur relation passionnée qu?ils vivent dans l?émerveillement de la découverte et l?inconscience de la jeunesse. Un jour pourtant, la réalité vient s?imposer à eux dans toute sa brutalité : Fatima est enceinte. Ne sachant quoi faire, le couple décide dans son inexpérience de garder le secret. Pourtant, quelques mois plus tard, Fatima est dans un tel état qu?il lui est désormais impossible de se dérober aux regards de Nadjia sa mère. Incrédule, préférant se voiler la face jusqu?au bout, celle-ci finit par interroger sa fille. Dans le désarroi le plus total, Fatima se jette à l?eau et s?empresse de se décharger de son lourd fardeau. Hurlant, se tordant de désespoir, se griffant le visage, la mère croit vivre un cauchemar. Après les pleurs et les cris de rage, vient le temps de la réflexion. Se tordant les mains, Nadjia est au supplice à l?idée d?affronter la colère de son mari qui, inévitablement, découvrira le pot aux roses. Pourtant, finit-elle par se dire, elle n?a pas d?autre choix que celui de tout révéler à son mari. Ce sera en tout cas la seule façon d?éviter d?être accusée de complicité et de s?épargner ses foudres. Les heures commencent alors à s?égrainer lentement, péniblement en attendant que Messaoud rentre. Dès l?entrée, celui-ci pressent un événement grave en voyant sa femme adossé contre le mur. Informé par elle, il n?en croit d?abord pas ses oreilles bourdonnantes. Faisant répéter à sa femme à deux reprises sa version des faits, il commence à trembler de colère. Après avoir fait violemment irruption chez sa fille, il commence par lui administrer une sévère correction avant de l?interroger de nouveau. Ses aveux ne font que rendre sa colère encore plus noire. De pied ferme, il attend son neveu qu?il interroge à son tour. Saâd ne nie rien de ces faits. C?est alors que Messaoud annonce qu?il va emmener son neveu chez son père à Alger et sa propre fille avec. Son frère n?aura qu?à se débrouiller avec les deux délinquants. Les embarquant dans sa voiture, il prend le départ. Devinant les intentions macabres de son mari, Nadjia ameute les voisins qui à leur tour s?empressent d?alerter la gendarmerie. Les gendarmes arriveront trop tard, puisqu?ils ne trouveront que les cadavres inanimés des deux jeunes gens dont les crânes ont été fracassés à coups de criques et de manivelles.