L'enquête internationale de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri a établi que la charge qui l'a tué pouvait atteindre 1 800 kg de TNT, et aurait été activée par un homme mort dans l'explosion, selon une copie d'un rapport d'étape obtenue lundi à Beyrouth. La commission d'enquête, conduite par le magistrat belge Serge Brammertz, a également renforcé sa conviction que les 14 attentats commis au Liban entre octobre 2004 et décembre 2005, dont celui qui a tué l'ancien Premier ministre Hariri à Beyrouth le 14 février 2005, étaient liés, selon le rapport d'étape remis lundi au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan. Ces 14 cas incluent des assassinats et des tentatives d'assassinat. Dans son rapport, la commission signale également un niveau de coopération «généralement satisfaisant» de la part de la Syrie. Le rapport, remis lundi à M. Annan, est le cinquième depuis l'ouverture de l'enquête de la commission indépendante créée part une résolution de l'ONU le 15 décembre 2005 . Le précédent rapport indiquait que la charge équivalait à «un minimum de 1 200 kg de TNT», ce qui privilégie un attentat en surface et non souterrain. L'analyse d'une dent et de 27 autres restes humains, dont la signature ADN est identique, a permis d'établir qu'ils appartiennent tous à un même individu de sexe masculin, de 20 à 25 ans, qui se trouvait dans ou à côté du van bourré d'explosif et aurait activé la charge. «La commission a renforcé sa conclusion préliminaire que les 14 cas n'ont pas été commandités ou exécutés par 14 groupes ou personnes différents avec des motifs séparés et elle développe des évidences qui lient les cas entre eux», assure le rapport. La commission a rappelé avoir mené plusieurs missions en Syrie, où elle a effectué onze interviews, dont certaines avec des officiels syriens.