Estimation n La consommation des Algériens en huile d'olive ne représente que 8 à 10% de leur consommation globale d'huiles. C'est ce qu'a affirmé, hier, le chef de département à l'Institut technique de l'arboriculture fruitière (Inaf), lors d'une journée de vulgarisation agricole organisée par le ministère de l'Agriculture. Le conférencier a dit regretter cet état de fait qu'il explique par une question de commercialisation et de marketing ainsi que par l'utilisation des méthodes traditionnelles de culture. Ainsi l'Algérie produit 35 à 40 000 tonnes d'huile d'olive par an, une quantité jugée «minime» par les professionnels du métier par rapport au potentiel et au besoin national. D'où «l'importance des quantités d'huiles végétales importées dont le montant est évalué à 400 millions de dollars». Cette journée, qui avait pour objectif de débattre des mesures à prendre pour intensifier la production oléicole, a vu la participation d'oléiculteurs et d'opérateurs économiques dans le but de mettre en contact les différents segments de cette culture. Un oléiculteur venu de la wilaya de Bouira a, pour sa part, que la faible consommation d'huile d'olive est due à des facteurs d'ordre commercial : «En premier lieu, le prix exorbitant de ce produit. Nous vendons le litre entre 200 et 250 DA, ce prix est très élevé si l'on prend en compte la valeur d'un produit similaire importé. En deuxième lieu, le marketing qui fait défaut.» Selon lui, le problème de l'emballage est épineux : «Nous n'arrivons pas à établir des normes pour unifier l'emballage.» Pour sa part, M. Essabah, cadre au ministère de l'Agriculture, a annoncé qu'un programme intensif pour relancer cette culture a été mis en place et ce, «afin de redonner à ce créneau agricole son importance et relancer les exportations». Il consiste en la plantation d'oliveraies dans 15 wilayas steppiques et sahariennes du pays en encourageant les agriculteurs qui activent dans ce créneau par des soutiens financiers et techniques, mais aussi en développant les zones traditionnelles de cette culture. Le président de la Chambre agricole a estimé, à l'issue de la journée, que cette culture a bénéficié de l'aide de l'Etat dans les différents programmes mis en place à cet effet (Pnda et Pndar).