Les 50 marchés couverts existants sont loin de répondre à la demande des habitants de la capitale, lesquels n'ont d'autre choix jusqu'ici que de s'approvisionner dans les marchés informels, plus nombreux d'ailleurs. Invité de l'émission Forum de la radio El Bahdja, le président de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) d'Alger, Mahmoud Zaïm, a abordé un certain nombre de questions liées au quotidien des Algérois comme le logement, le transport, l'école, etc. Affirmant que l'APW a réalisé 85 % du programme de travail tracé, depuis son installation en 2002, M. Zaim a néanmoins relevé beaucoup de lacunes qui restent encore à combler dans divers domaines. L'informel, l'une des faces hideuses de la capitale, est l'une des plus importantes de ces lacunes. Le commerce informel a en effet de graves répercussions économiques sans compter le préjudice esthétique et tous les désagréments qu'il occasionne pour la circulation automobile et piétonnière. Le fait est que les Algérois se retrouvent souvent obligés de cautionner et même de faire prospérer ces marchés, car n'ayant d'autre choix que de s'y approvisionner. Les marchés informels sont en effet plus nombreux que ceux municipaux. Pour remédier à cette situation, les autorités locales ont décidé de combler le déficit par une opération marchés couverts à travers la capitale. Ainsi, comme l'a annoncé M. Zaim, l'APW s'attelle à réaliser un marché couvert dans chaque commune «certains ont déjà été réalisés tandis que d'autres le seront bientôt», a-t-il ajouté précisant que le nombre de marchés couverts est de 50 pour 69 marchés informels. Une autre plaie d'Alger évoquée par M. Zaim a trait aux constructions anarchiques. Il a expliqué que ce problème comporte des aspects juridiques et socio-économiques, soulignant qu'«entre 62 000 et 65 000 constructions anarchiques ont été réalisées dans la capitale ces 15 dernières années». La plupart des habitants de ces constructions ont «reçu des décisions administratives pour construire sur des lots de terrain qui relèvent, dans leur majorité, du domaine public et n'appartiennent pas à ces communes», a t-il observé, avant de préciser que le règlement de ce problème implique une décision des autorités centrales et non du wali ou du Président de l'APW. Abordant le programme du relogement des familles qui vivaient dans des chalets après le séisme de 2003, le responsable a mis en relief le lancement d'un programme de 9000 logements au niveau de la wilaya, destiné au relogement de ces familles, ajoutant qu'une première tranche a déjà été distribuée. Pour ce qui est de l'éducation, l'invité de la radio a évoqué le déficit auquel sont confrontées les communes démunies notamment dans les zones rurales de la capitale, en matière de transport scolaire soulignant que près de 20 communes souffrent de l'absence de moyen de transport, dont Hraoua, Bordj El-Kiffan, Réghaïa, Dar El-Beïda, Tessala El-Merdja, Draria et Souidania. M. Zaim a proposé à ces communes de conclure des conventions avec les entreprises de transport, la wilaya assurant pour sa part le financement.