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El-Bouni (Annaba)
"On nous tue à petit feu"
Publié dans Info Soir le 21 - 10 - 2003

Si toute la ville d?Annaba et ses environs sont gravement pollués par les rejets industriels des nombreuses unités situées à la périphérie du tissu urbain, les agglomérations implantées à proximité des complexes d?Ispat et d?Asmidal sont les plus touchées par ce phénomène.
Elles souffrent avant tout des rejets liquides (huiles saturées) dans les cours d?eau qui les traversent (Meboudja, Seybouse), et qui s?infiltrent dans les terres, tuant la faune et la flore et provoquant une grave dégradation de la qualité de vie des habitants. «Il n?y a plus aucun poisson dans le Meboudja», déplore un habitant de la cité d?El-Hadjar. «peu à peu, les arbres meurent, la terre est polluée par les huiles d?Ispat. Quel environnement allons-nous léguer à nos enfants ?»
Dans la baie de Sidi-Salem, les eaux sont grisâtres aux abords d?Asmidal. «baignade interdite», c?est ce qui est inscrit en rouge sur une pancarte. «Des enfants, qui se sont aventurés dans ces eaux, ont été très malades, et ont fait plusieurs séjours à l?hôpital», déclare une mère de famille. Il a fallu beaucoup de temps pour que les irruptions cutanées guérissent.
Les rejets atmosphériques d?Asmidal, en particulier des lâchers réguliers réalisés de nuit en général, affectent, quand le vent souffle, la cité d?El-Bouni, dont les habitants souffrent, dans une très grande proportion, de maladies respiratoires et d?asthme. «Chaque famille compte au moins un malade», déclare un habitant qui ajoute : «Nous avons, à maintes reprises, organisé des manifestations, bloqué l?autoroute d?El-Hadjar pour obliger Asmidal à stopper ses rejets toxiques. Rien n?a changé. En été, nous devons souvent fermer les fenêtres si nous ne voulons pas étouffer. La gorge nous brûle. C?est comme si nous respirions de l?eau de Javel.»
Les habitants d?El-Bouni sont unanimes : «On nous tue à petit feu.»
Quand les vents sont assez forts, les retombées «en panache» des rejets atmosphériques atteignent la grande agglomération des cités de la plaine ouest. «Quand nous apercevons le nuage jaune dans le ciel, des déchets d?ammoniac, nous nous enfermons et calfeutrons portes et fenêtres», déplore un asthmatique.
«Sinon, c?est la crise assurée. Mais c?est surtout vers minuit que les lâchers sont effectués, car la plupart des gens dorment. Au petit matin, le nuage est encore visible et il faut du temps pour le voir disparaître.»
Quand le vent vient du sud et souffle vers la mer, les polluants, emportés vers le large, finissent dans l?eau et dégradent ainsi peu à peu sa qualité.
«Quand souffle ce vent de terre, déclare un marin pêcheur, et que nous dépassons Sidi-Salem, nous devons nous protéger le bas du visage avec un cache-nez pour ne pas respirer les émanations d?ammoniac qui polluent l?air sur plusieurs miles et qui nous brûlent les poumons.»


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