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Histoires vraies
Je soussignée (5e partie)
Publié dans Info Soir le 27 - 10 - 2006

Résumé de la 4e partie n Ida va mourir. Elle range ses affaires, écrit quelques lettres et prend son dernier repas.
Ils s'embrassent. Ils se regardent et soudain Ida demande : «Qu'est-ce que tu vas devenir ? Walter... Qu'est-ce qu'on va te faire ?
— Je pense qu'on me mettra en prison. C'est la loi.»
Walter est respectueux des lois, des règles, des institutions, des conventions, des us et des coutumes, il respecte tout ce qu'il peut respecter.
Ils s'embrassent à nouveau. Le soleil pointe un rayon dans la chevelure d'Ida, le bras protecteur de Walter se glisse sous cette chevelure, sans la déranger, entoure le cou blanc avec une grande délicatesse.
Elle dit : «Adieu, Walter, ne me fais pas trop mal, mon chéri.»
Il ferme les yeux. Il referme le bras, serre, de plus en plus fort, vite... C'est fini.
Ida Wilckens est morte ainsi, à vingt et un ans, très vite et presque sans souffrir, en tout cas sans se débattre, le 27 juin 1961. Dix-huit jours auparavant, elle avait écrit et signé de sa main ce document qui va poser à la justice allemande un problème insoluble : «Je soussignée, Ida Wilckens... autorise mon mari à me donner la mort... quand il le voudra, si je lui suis encore infidèle.»
Walter a respecté cet engagement.
Il est neuf heures du matin, il s'habille d'un pantalon propre et d'une chemise blanche pour se présenter dans un commissariat de Landshut. «Je viens de tuer ma femme...»
Le policier en uniforme qui recueille cette déclaration insolite appelle aussitôt un inspecteur en civil, et Walter répète qu'il vient de tuer sa femme. Il est grave, calme, un peu triste, n'a pas l'air dément et l'inspecteur pense aussitôt à la première explication logique : «Un accident ?
— Non, je l'ai tuée volontairement.
— Comment?
— Je l'ai étranglée.
— Vous êtes sûr qu'elle est morte ?
— Bien entendu.
— Ecoutez, on ne sait jamais, vous n'avez pas appelé un médecin ? Une ambulance ? Vous étiez affolé, vous n'avez pas vérifié...
— Je n'étais pas affolé et ma femme était consentante.»
Stupeur de l'inspecteur, qui se pose aussitôt la question : ce type est-il fou ?
Il accompagne Walter jusqu'à l'appartement, où tout est propre, calme, en ordre. Le soleil envahit les pièces, des fleurs s'épanouissent dans un vase. Il est difficile d'imaginer qu'un drame s'est produit là. La chambre est également en ordre. Sur le grand lit de peluche blanche, parmi les coussins bleus, un corps de femme est allongé, ravissant, les cheveux soigneusement déployés. Le visage est calme, elle a les yeux clos, elle paraît dormir. Une comparaison s'impose au policier : Ida ressemble à la Belle au bois dormant attendant le prince charmant pour le baiser du réveil.
Mais elle est bien morte, il le constate. La mort remonte à peu de temps d'ailleurs. Walter n'a pas traîné pour se présenter à la police.
Vient alors le moment des explications. «Pourquoi l'avez-vous tuée ?»
Walter tend le papier à l'inspecteur, qui lit, en se frottant le menton, en se grattant les cheveux, en tapant sur la table : «Vous n'allez pas me faire croire que c'est à cause de ça ?
— Elle m'a trompé une fois de plus.
— Mais bon Dieu, si tous les cocus tuaient leur femme, où en serions-nous ?
— C'était entendu entre nous, elle m'autorisait à la tuer... Vous le voyez, c'est écrit de sa main.» (à suivre...)


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