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Au coin de la cheminée
Histoire d'Ali Ben-Bekar et de la belle Schamsennahar (8e partie)
Publié dans Info Soir le 29 - 10 - 2006

Résumé de la 7e partie n Schamsennahar accepta d'abandonner ses convives et de partir rejoindre l'emir des croyants qui avait grand besoin d'elle.
Alors le chef des eunuques et sa suite se hâtèrent de se retirer, et Schamsennahar aussitôt courut à la salle où se trouvait son amoureux et, les larmes aux yeux, elle le serra contre sa poitrine et l'embrassa tendrement, et lui également ; puis elle lui exprima combien elle était malheureuse de lui dire adieu plus tôt qu'elle ne s'y était attendue. Et tous deux se mirent à pleurer dans les bras l'un de l'autre. Et le prince Ali put enfin dire à son amante : «O ma maîtresse, de grâce ! laisse-moi, ah ! laisse-moi te serrer, puisque le moment de la séparation fatale est proche ! Je garderai dans ma chair ce contact aimé, et dans mon âme son souvenir ! Ce me sera une consolation dans l'éloignement et une douceur dans ma tristesse !» Elle répondit : «O Ali ! par Allah ! c'est moi seule qu'atteindra la tristesse, moi qui reste dans ce palais avec seulement ton souvenir ! Toi, ô Ali, tu auras les souks pour te distraire et toutes les petites filles et les autres de la rue ; leurs grâces et leurs yeux allongés te feront oublier la désolée Schamsennahar, ton amante ; et le cliquetis de cristal de leurs bracelets dissipera peut-être jusqu'aux traces de mon image à tes yeux ! O Ali ! comment désormais pourrai-je résister aux éclats de ma douleur ou comprimer les cris dans ma gorge et les remplacer par les chants que me demandera le commandeur des Croyants ?
Comment ma langue pourra-t-elle articuler les notes d'harmonie, et de quel sourire saurai-je l'accueillir lui-même, alors que toi seul peux me faire l'âme épanouie ? Ah ! de quels regards ne fixerai-je pas irrésistiblement la place que tu as occupée près de moi, ô Ali ! Et surtout comment, sans mourir, pourrai-je porter à mes lèvres la coupe partagée que me tendra l'émir des Croyants ? Sûrement, en la buvant, un poison sans pitié circulera dans mes veines ! Et alors, que la mort me sera légère, ô Ali !»
A ce moment, comme Abalhassan ben-Tâher se disposait à les consoler en les exhortant à la patience, l'esclave confidente accourut prévenir sa maîtresse de l'approche du khalifat. Alors Schamsennahar, les yeux pleins de larmes, n'eut que le temps d'embrasser une dernière fois son amant et dit à la confidente : «Conduis-les au plus vite à la galerie qui donne sur le Tigre d'un côté et sur le jardin de l'autre ; et, quand la nuit sera bien noire, tu les en feras sortir adroitement du côté du fleuve !» Et, ayant dit ces paroles, Schamsennahar comprima les sanglots qui l'étouffaient pour courir au-devant du khalifat qui s'avançait du côté opposé.
De son côté, la jeune esclave conduisit le prince Ali et Abalhassan à la galerie en question et se retira après les avoir rassurés et avoir fermé soigneusement la porte derrière elle. Alors ils se trouvèrent dans la plus grande obscurité ; mais au bout de quelques instants, à travers les fenêtres ajourées, ils virent une grande clarté qui, se rapprochant, leur fit apercevoir un cortège formé par cent jeunes eunuques noirs qui portaient à la main des flambeaux allumés ; et ces cent jeunes eunuques étaient suivis de cent vieux eunuques de la garde ordinaire des femmes du palais, et qui tenaient chacun à la main un glaive nu ; et derrière eux, enfin, à vingt pas, magnifique, s'avançait, précédé du chef des eunuques et entouré de vingt jeunes esclaves blanches comme la lune, le khalifat Haroun Al-Rachid.
Le khalifat s'avança donc, précédé de Massrour ; et il avait à sa droite son premier chef des eunuques, Afif, et à sa gauche son second chef des eunuques, Wassif. Et, en vérité, il était majestueux extrêmement et beau par lui-même et par tout l'éclat que vers lui projetaient les flambeaux des esclaves et les pierreries des courtisanes ! Et il s'avança de la sorte, au son des instruments dont soudain s'étaient mis à jouer les esclaves, jusqu'à Schamsennahar qui s'était prosternée à ses pieds. (à suivre...)


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