Le premier tour de manivelle du film Cartouches gauloises du réalisateur Mehdi Charef, a été donné vendredi à Tlemcen, a-t-on constaté. Les premières séquences de ce film historique qui remonte à la période précédant la fin de la Guerre de Libération nationale, sont tournées au niveau du marché couvert des fruits et légumes de la ville de Tlemcen. Cartouches gauloises fait découvrir, selon son scénariste et réalisateur Mehdi Charef, le monde de Ali, un enfant de dix ans, qui, sans le vouloir, côtoie le monde de l'innocence et l'apartheid du colonialisme de l'époque. Ce témoin oculaire d'une guerre atroce n'a pour protecteur que sa mère qui veille sur lui, son père moudjahid étant parti travailler en France pour subvenir aux besoins des siens. Ce film raconte, également, «l'arbitraire et la violence, le cinéma et le foot, mais aussi les copains algériens qui se font rafler et exécuter et les copains français qui partent un à un», dira le réalisateur qui mettra en relief l'amitié naissante entre Ali et Nico, amitié forte, mais tiraillée face à l'injustice, au colonialisme et à la guerre. Après le film le Thé au harem d'Archimède du même réalisateur qui retrace son adolescence en France, Cartouches gauloises vient, note-t-on, cette fois, lever le voile sur ces années passées en Algérie.