C'est ce matin, lors de sa rencontre avec les walis, que le Président de la République a réitéré sa volonté de mener une lutte sans merci contre la corruption et exhorté toute personne qui détient un dossier ou des preuves, à se rapprocher le plus tôt possible de la justice. l «Il est plus facile de rencontrer quelqu'un de la Maison-Blanche ou du Kremlin qu'un wali ou un de ses collaborateurs» Devant les walis, ce matin, au Palais des Nations, au Club des Pins, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, d'emblée et dans ce qui s'apparentait à une réponse aux récentes déclarations fracassantes du leader du MSP Aboujerra Soltani, a exhorté toute personne qui détient un dossier ou des preuves au sujet de la corruption et des malversations à se rapprocher le plus tôt possible de la justice qui, a-t-il dit, doit impérativement convoquer toute personne qui fait des déclarations ayant un lien de loin ou de près avec la corruption, en précisant au passage que personne n'a le droit de faire du commerce avec la réputation du pays. L'action de dénoncer ces agissements qui nuisent à l'intégrité du pays est, selon le Président, un droit et un devoir. Et si la justice ne fait pas convenablement son travail, a ajouté le premier magistrat du pays , alors elle sera, elle aussi, dénoncée ouvertement devant le peuple. Soltani, présent ce matin lors des travaux, n'a pas voulu commenter la réponse du président et ce en dépit des moult sollicitations des journalistes présents en force. Le président de la République n'a pas manqué d'énumérer, sur un autre plan, quelques griefs à l'adresse des walis. Dans ce registre précis, il a dit, sur un air anecdotique, qu'il était plus facile de rencontrer un haut responsable de la Maison-Blanche ou du Kremlin qu'un wali ou ses proches collaborateurs ce qui demeure pour le moins une aberration. Bouteflika a fait même remarquer, devant l'assistance, qu'il a souvent lui-même essayé d'entrer en contact avec ces commis de l'Etat, mais sans grande réussite. Il a en outre appelé à revoir le paysage des Assemblées populaires ( APC et APW) qui n'a pas changé depuis 1967 alors que l'Algérie a connu de profondes mutations depuis.