Des guerriers traditionnels fidjiens menacent de tuer le chef de l'armée qui a renversé le 5 décembre le gouvernement élu de l'archipel, s'il ne restitue pas le pouvoir d'ici à Noël, a indiqué, ce matin, la presse locale. «Nous nous occupons de cette menace», a indiqué le chef de l'Armée de terre. Selon le Fiji Sun, un groupe se présentant comme des guerriers traditionnels venus des 14 provinces de l'archipel ont lancé un ultimatum au chef des putschistes, exigeant qu'il restitue le pouvoir d'ici au 25 décembre. Le journal ne cite pas directement les guerriers mais l'armée a confirmé l'existence d'une menace, avertissant que, «si ces guerriers traditionnels décident de s'en prendre à nous, nous sommes disposés à toute action, quelle qu'elle soit». Par ailleurs, une province dans l'ouest de l'archipel projette d'établir un gouvernement parallèle, offrant au Premier ministre démis d'en prendre la tête. Celui-ci a cependant refusé l'offre, car un des putschistes avait déjà averti, hier, mardi, que l'armée «ne permettrait aucune forme de gouvernement (parallèle) où que ce soit aux Fidji».