Découvertes n La 3e édition du festival des cultures et civilisations des déserts du monde, qui s'est déroulée du 14 au 20 décembre au Palais des expositions (Pins Maritimes), a pris fin mercredi. Organisé par la Fondation des déserts du monde avec comme partenaire le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, le festival a vu la participation de près d'une trentaine de pays, ayant tous le désert en partage. Lors de ce festival, le public algérien a pu découvrir et apprécier tous ces peuples divers et différents, venus des quatre coins de la planète pour présenter et faire connaître leur culture ; celle-ci s'est révélée dans sa pluralité et sa variété à travers des chants et des danses, des costumes, des us et traditions, ainsi qu'à travers l'artisanat et la musique. L'espace d'un festival, toute une existence avec son histoire et ses pratiques sociales s'est offerte à un public curieux. Un défilé de troupes folkloriques a eu lieu, samedi dernier, dans les rues d'Alger, où chacune a présenté une fresque magistrale avec un florilège de danses traditionnelles, toutes accompagnées d'instruments, de chants, des prestations en guise d'hymne à la paix et à l'allégresse, transportant ainsi le public dans une ambiance carnavalesque. En outre, un remarquable et grand espace a été aménagé, tout au long de la manifestation, au Palais des expositions, où des stands de chaque pays participant présentait des produits d'artisanat : dinanderies, produits en cuirs ou de la poterie, bijoux, ustensiles de cuisine, aliments ou art culinaire, habits ou costumes, mobiliers, tapis et matériel de tissage, sculptures, instruments de musiques… Chaque exposant a reproduit son habitat avec le moindre détail : une kheïma, yourte, ou encore des bâtisses en terre glaise. Ainsi, le visiteur pouvait découvrir diverses cultures riches et en couleurs, des cultures se présentant dans leur beauté et leur authenticité. Le festival des cultures et civilisations des peuples des déserts du monde se veut une rencontre des peuples ayant le désert en partage ; pour les uns comme pour les autres, le festival est une occasion de découvrir et de faire découvrir autant de pratiques culturelles que de coutumes sociales. En fait, le but, c'est de dire que le désert n'est pas une terre inhospitalière, hostile au peuplement, mais un espace où jaillit une vie, et autour de laquelle se sont écrites, au fil des millénaires, une histoire, une civilisation, voire plusieurs. C'est pour dire aussi que le désert est un patrimoine certes naturel, mais aussi culturel et civilisationnel, d'où la nécessité pour les peuples des déserts du monde de se concerter pour œuvrer ensemble et en accord et selon une politique recommandant le développement durable à lutter contre la désertification et pour la préservation de toutes ces cultures et ces civilisations. Il est à souligner, enfin, que l'Algérie a abrité, cette année, pour la deuxième fois, le festival des déserts du monde. La première remonte à 2003, à Timimoun. La deuxième édition a eu lieu aux Emirats arabes unis (Dubaï). Il est également à souligner que 2006 a été déclaré l'année du désert par les ministères de l'Environnement des pays ayant le désert en partage ainsi que par la Fondation des déserts du monde.