Le ministre de l'Energie et des Mines a, de nouveau, écarté, hier, l'idée de créer une «Opep du gaz» en raison de la spécificité et de la rigidité de ce marché. «Il est très difficile de parler d'une Opep du gaz, car le marché gazier est différent du marché du pétrole», a affirmé M. Khelil à l'issue de ses entretiens avec le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Victor Khristenko, en visite en Algérie. L'accord, conclu en août entre la société publique algérienne Sonatrach et le russe Gazprom, deux des principaux fournisseurs de gaz de l'Europe, avait provoqué de vives réactions des clients européens, dont la France et l'Italie, qui craignaient la création d'une «Opep du gaz», sur le modèle du cartel regroupant les pays exportateurs de pétrole, qui pourrait peser sur les prix et les approvisionnements. Alger avait alors déjà écarté cette éventualité. «Si le marché du pétrole est liquide et répond à l'offre et à la demande, celui du gaz est régional (asiatique, européen et américain) et rigide», a expliqué le ministre. Chakib Khelil, qui a ajouté que le marché du gaz s'appuie sur des gazoducs et des unités de Gaz naturel liquéfié (GNL) et «n'a pas la même liquidité que le pétrole», n'a cependant pas écarté la possibilité de la création d'un marché de gaz liquide d'ici vingt à trente ans.