Espoir n A la veille d'une rencontre de leurs chefs en Arabie saoudite, Hamas et Fatah ont commencé à appliquer un accord de cessez-le-feu à Gaza. Le chef du bureau politique du mouvement Hamas, Khaled Mechaâl, s'est félicité, hier, dimanche, de sa rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, prévue, demain, mardi, en Arabie saoudite, et a affirmé que le dialogue avec le Fatah devait réussir. «Je dis au Fatah, qu'il est interdit d'échouer. Seul le dialogue pourra régler les désaccords politiques. Nous voulons un véritable partenariat entre le Fatah et le Hamas, nous sommes dans le même bateau. Il n'y a pas d'autre chemin pour renforcer l'unité nationale», a affirmé Mechaâl. Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a, pour sa part, indiqué qu'il se rendrait en Arabie saoudite pour participer à un minisommet palestinien pour tenter d'endiguer les violences dans la bande de Gaza et de mettre sur pied un gouvernement d'union nationale. Les mouvements palestiniens Hamas et Fatah ont commencé, hier, dimanche, à appliquer un accord de cessez-le-feu dans la ville de Gaza, même si la situation reste compliquée. «Nous avons accompli un grand pas dans l'application du cessez-le-feu. Il est appliqué et tout le monde le respecte au Hamas même s'il existe quelques violations çà et là», a affirmé un membre du mouvement Hamas. «Nous menons d'importants efforts sur le terrain. Il est très dur d'atteindre un calme à 100 %», a affirmé un autre membre du mouvement en charge de la mise en place du cessez-le-feu. Dans ce contexte, onze membres du Fatah et un du Hamas ont été libérés, sur les 55 enlevés au cours des derniers jours dans la bande de Gaza. Selon les deux mouvements, une équipe conjointe a circulé à Gaza, demandant aux hommes armés de quitter leurs positions et de lever les barrages dans les rues. Le Fatah et le Hamas ont annoncé dans un communiqué commun qu'à partir de minuit (22h00 GMT) dimanche, les hommes armés des deux groupes avaient ordre de descendre des toits des immeubles sur lesquels ils avaient pris position. Au total, 28 Palestiniens ont été tués depuis jeudi dernier, date de la reprise des combats après un premier cessez-le-feu conclu mardi dernier. Depuis le 25 janvier, ce sont 63 Palestiniens qui ont été tués, dans les heurts les plus violents depuis la victoire du Hamas aux élections législatives de janvier 2006. Depuis jeudi, les partisans des deux camps se sont livrés à des attaques contre leurs institutions respectives, notamment des universités et ministères du Hamas ainsi que des camps d'entraînement et des quartiers généraux des services de sécurité fidèles au Fatah du président Abbas.