Résumé de la 4e partie n Le docteur Petiot se présente chez lui et parvient à persuader les policiers qu'il est un résistant et que les cadavres entreposés dans sa cave sont ceux d'occupants allemands et de traîtres exécutés. Peu après, les policiers de la Police judiciaire arrivent et pénètrent dans la maison. Ils sont conduits par le commissaire Georges Victor Massu, un vétéran de la P.J., qui a, à son actif, 33 ans de service et 3 200 arrestations. Le commissaire commence par demander si le propriétaire de la maison s'est manifesté. — Non, disent les deux policiers qui ont découvert le charnier. Ils pensent toujours que le docteur Petiot est le chef d'un réseau de résistance et ils veulent, après l'avoir laissé fuir, le couvrir. Il ne faut pas que le docteur tombe entre les mains des collaborateurs qui ne manqueront pas de le livrer aux Allemands ! Le commissaire Massu et ses hommes inspectent minutieusement la maison. Avant de descendre au sous-sol où se trouve la chaudière, ils vont dans le garage attenant à la maison. On aperçoit une sorte de grande cuve pleine de chaux vive. Le commissaire s'approche et recule, horrifié. — Des morceaux de cadavres ! Des restes humains – crânes, cuir chevelu, bras, mandibules, flottent à la surface du liquide blanc. — La chaux n'a pu avoir raison des cadavres... il reste suffisamment de débris pour confondre le meurtrier ! Un policier demande : — Combien de corps y a-t-il ici ? Personne ne peut répondre à la question ; — Allons à la cave, dit le commissaire, qui réprime difficilement sa répulsion. Ils prennent l'escalier qui mène, de la cour, au sous-sol. Dans un coin, on découvre un corps mutilé, sans tête et sans une partie de ses organes. — Le meurtrier découpe ses victimes pour les brûler, il n'a pas eu le temps de faire disparaître celui-là ! — Regardez attentivement les éviers, dit le commissaire : ils sont plus grands que la normale... On les a réaménagés pour évacuer le sang... On découvre, bien sûr, la chaudière, les os calcinés et le bras dépassant. Puis c'est le tour d'une étrange chambre orthogonale, sans fenêtre et fermant de l'extérieur. Elle est insonorisée et il y a, à l'intérieur, fichés sur les murs, des crochets de boucher. — C'est à la fois une chambre de tortures et un entrepôt pour les cadavres en attendant que le meurtrier les «traite» ! — Regardez, dit un policier. Il montre, sur le mur, une sorte d'œil de bœuf. Le commissaire colle son œil dessus. — C'est un viseur optique, dit-il, il permet de voir ce qui se passe à l'intérieur... Un vrai château des horreurs... L'antre de Barbe Bleue ! (à suivre...)