Le dysfonctionnement existant dans les différents segments des activités commerciales ont eu des répercussions négatives sur la régulation du marché. Et c'est ce qui explique, selon les experts, l'essor pris par le marché informel dont les infrastructures commerciales qui y sont liées sont au nombre de 600 soit 23 %. Le nombre de marchés opérationnels réguliers à travers le territoire national est, quant à lui, estimé à 1 800, soit 77 %. Ces statistiques regroupent les marchés de gros de fruits et légumes, les marchés de détail, les halles à marées, les poissonneries, les abattoirs et les marchés à bestiaux. Cependant, les 850 marchés de détail qu'ils soient couverts ou de proximité existant à travers le territoire national souffrent, en plus de leurs insuffisances, d'un manque d'encadrement. Il est établi, à ce titre, qu'un nombre important de communes ne sont pas dotées de ce genre d'infrastructure, dont 16 dans la seule wilaya d'Alger. Une autre raison qui a fait proliférer, indiquent les experts, dans certaines régions plus que d'autres le commerce informel et qui a généré une appropriation aberrante des lieux situés à proximité des environs des marchés organisés, des trottoirs, des rues, et des espaces publics non aménagés à cet effet et où les transactions commerciales s'opèrent dans l'opacité, portant ainsi préjudice au commerce organisé.