Invitée à l'espace littéraire «Echos de plumes» qu'organise le Théâtre national algérien (TNA), Rachida Anis a saisi cette occasion pour mettre en exergue les règles du traditionnel jeu de la Bouqala que les femmes de la Casbah d'Alger organisaient lors des veillées du mois sacré du Ramadan, afin d'«occuper leur temps et de présager d'un lendemain meilleur». Cette poétesse a intégré le monde du verbe dès l'âge de 14 ans, période durant laquelle l'inspiration de Rachida provenait de plusieurs évènements et faits, dont les premiers écrits traitaient des sujets relatifs à la Révolution, à la patrie, à l'émigration... Ayant débuté à écrire en langue arabe classique, la poétesse Rachida, une fois considérée comme telle, a décidé, selon ses propos, de se mettre à écrire en langue arabe dialectale. Native d'une famille conservatrice, où les cérémonies religieuses et leurs rituels lui sont sacrés, le jeu de la Bouqala faisait partie de l'ambiance des soirées du mois de Ramadan pour elle, d'où l'idée lui est venue de se mettre à écrire ce genre de «poésie féminine populaire» dans le souci, a-t-elle dit, de contribuer à la sauvegarde de cette partie du patrimoine national. La poétesse Rachida Anis a réussi à créer 100 Bouqala, du moment que l'inspiration «persiste encore». Elle espère les publier, prochainement, en deux tomes, mais la poétesse demeure «en quête de maison d'édition pour concrétiser son projet», a-t-elle confié.