Le président de l'Association algérienne des banques et des établissements financiers, a mis en garde, hier contre le risque de «surendettement des particuliers qui ont de plus en plus recours au crédit à la consommation». S'exprimant au cours d'une rencontre-débat organisée par une entreprise économique, Abderahmane Benkhalfa a estimé que les banques doivent prévenir le «risque de surendettement des particuliers et des ménages auquel ces derniers pourraient s'exposer en cas d'un recours excessif à ce type de prêts». à l'adresse des représentants des banques algériennes et étrangères M. Benkhalfa a également rappelé que les crédits à la consommation tels que pratiqués actuellement en Algérie «ont cette particularité d'être destinés essentiellement à l'achat des produits importés». Or, soutient-il, «le crédit à la consommation doit être également considéré par les banques comme un des facteurs fondamentaux pour promouvoir l'entreprise algérienne et encourager la consommation des produits locaux». Selon les chiffres communiqués par l'orateur à l'occasion de la même rencontre, l'année 2006 a enregistré un encours de crédits de l'ordre de 1 850 milliards de dinars dont 205 milliards de dinars accordés dans le cadre des crédits à la consommation et des prêts immobiliers. Le recours excessif au crédit consommation est à l'origine du surendettement de millions de ménages dans plusieurs pays du monde. Dans notre édition d'hier nous rapportions que 2,2 millions de familles américaines risquaient de perdre leur maison d'ici à la fin de l'année, incapables de faire face à des échéances toujours plus hautes, basées sur des crédits à la consommation à hauts risques.