Les tremblements de terre les plus violents pourraient être précédés par des secousses lentes et à peine perceptibles, pouvant s'étaler sur des jours, voire des semaines, spéculent des scientifiques, après avoir étudié une zone sismique du sud du Japon. Ces signes, en provenance de failles très profondes, sont connus sous le nom de séismes à basse fréquence. Ils ne dépassent pas généralement une magnitude de 1 ou 2 sur l'échelle de Richter, rappelle une équipe américano-japonaise. Ces secousses sont fréquemment observées dans les zones de subduction, là où une plaque tectonique s'enfonce sous une autre. C'est dans ces régions, comme sur la célèbre «ceinture de feu» du Pacifique, que sont survenus les séismes les plus dévastateurs de l'histoire humaine. Le séisme de magnitude 9,2, qui a ravagé Sumatra le 26 décembre 2004 et a déclenché un tsunami à l'origine de la mort de plus de 200 000 personnes, en est un exemple récent. Le glissement de la faille profonde survient plus lentement que lors d'un séisme ordinaire, relève un autre chercheur. Mais parce que la secousse peut durer des semaines, l'énergie dégagée peut être aussi importante que celle d'un séisme majeur et peut venir fragiliser les sections de la faille déjà soumises à des tensions extrêmes. La plupart des sismologues estiment que ces secousses sont un bruit de fond de l'activité des plaques tectoniques, sans utilité comme outil de prévision.