Résumé de la 10e partie n Ouarda est heureuse que son bébé ait pu survivre. Elle pense déjà, au désespoir de sa belle-sœur, d'avoir un autre enfant. Omar lit le journal. Sa femme, fait les cent pas dans la chambre. — Tu ne vas pas aider à la préparation de la fête ? — Non, dit-elle. J'y reviens...Fatima, la mère de Ouarda, m'agace ! — Elle t'agace ? C'est pourtant une femme correcte ! Samia hausse les épaules. — Correcte ? C'est plutôt un oiseau de mauvais augure. ! Omar pose son journal. — Un oiseau de mauvais augure... Voyons, elle t'a prédit quelque chose de mal ? — Non, non, pas à moi, mais à sa fille ! — Elle porte malheur à sa fille ? Je comprends de moins en moins... Samia s'emporte. — Toi, tu fais toujours semblant de ne pas comprendre. Je t'ai déjà dit que Ouarda projette de se rendre à l'étranger pour se soigner et avoir un autre enfant ! — Oui, mais qu'est-ce que ça a avoir avec sa mère ? — Elle la presse de partir ! elle lui dit qu'elle va avoir cette fois-ci un garçon... Omar a un sourire narquois. — Ah, je vois ce qui te préoccupe... Tu ne veux pas que Slimane ait un fils ! — Tu as compris ! Tout ce que j'ai fait n'aura servi à rien, si ton frère a un fils ! Omar la regarde, ne comprenant pas. — Ce que tu as fait ? qu'est-ce que tu as fait ? — Rien... Ou plutôt, si... Je n'ai cessé de prier que l'enfant de ton frère meure à la naissance ou que ce soit une fille ! — Hé bien, tu prieras de nouveau ! dit Omar, qui reprend son journal ! Samia est furieuse. — C'est tout ce que tu trouves à dire ? que je prie ! — Que peut-on faire d'autre ? — Toi, toi, dit la jeune femme... tu peux intervenir auprès de ton frère... Lui faire changer d'avis ! — Quoi ! tu penses que mon frère m'écoutera quand je lui dirai : ne va pas soigner ta femme, ne fais pas d'autre enfant... Tu risques d'avoir cette fois-ci un garçon ! — Tu es bête ! — C'est toi qui es bête, ma pauvre amie, si Slimane et Ouarda veulent avoir un autre enfant, personne ne les en empêchera, et si c'est un garçon qui naît, ni toi ni moi ne pouvons rien faire ! — Et adieu l'héritage pour nos fils ! — Nacer et Sami devront bien travailler à l'école, pour se faire des situations ! — Pour aller vivre dans des appartements, en ville ? Pour prendre quelque poste de fonctionnaire... Et cette grande maison, et les entreprises de ton frère ? — Tu savais bien, en venant ici, que tout cela ne nous appartenait pas... Mon frère ne fait que nous héberger, un jour nous devrons partir ! (à suivre...)