Lacunes n L'éloignement des unités de dépistage et le comportement passif des parents qui n'accompagnent pas toujours leurs enfants aux consultations entravent la mission des moyens humains et matériels mis en place. La wilaya de Mila compte 40 unités de dépistage et de suivi médical en milieu scolaire, dont 28 sont «opérationnelles d'une manière permanente», a révélé un rapport de la direction de la santé, présenté récemment à l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Le document de la direction de la santé évoque la mobilisation de 40 médecins, 31 dentistes, 13 psychologues et 60 agents paramédicaux au sein de ces structures. La principale mission de ce potentiel humain et matériel consiste, précise le communiqué, à suivre les écoliers malades, à assurer leur vaccination, à contrôler l'hygiène dans les établissements scolaires et à mettre en œuvre les programmes relatifs à la santé bucco-dentaire et à l'éducation sanitaire. L'exposé de la première responsable du secteur de la santé dans cette wilaya, a révélé que «65 % des élèves, sur une population scolaire de près de 190 000, ont fait l'objet de consultations médicales durant les deux dernières années». Selon le rapport, ces consultations ont permis de cerner les maladies les plus répandues en milieu scolaire, notamment la carie et la malformation dentaires (39 000 cas), l'énurésie (2 252), les difficultés respiratoires ( 1 862), les maladies cardiaques (1 759) et des problèmes d'acuité visuelle (1 271 cas). L'évaluation en cours de la mise en œuvre des programme de vaccination fait part d'une «avancée considérable», évaluée à 99 %, tandis que le programme national de santé bucco-dentaire en milieu scolaire enregistre un taux de couverture de 52 % de l'ensemble de la population scolaire visée, estimée à 81 961 élèves. Malgré cet effort, certaines difficultés, comme «le manque de moyens de transport des élèves des zones éloignées», rendent aléatoires les déplacements vers les unités de dépistages et de suivi médical scolaire. A cela s'ajoute, révèle encore le rapport, «des insuffisances enregistrées dans certaines spécialités médicales, à l'image de la chirurgie générale, de la cardiologie, de l'ophtalmologie et de l'oto-rhino laryngologie (ORL). Des élus de l'Assemblée populaire de cette wilaya ont, pour leur part, relevé «en plus de plusieurs contraintes qui entravent la mission des unités de dépistage et de suivi médical en milieu scolaire», le comportement «passif» de certains parents d'élèves qui «n'accompagnent pas toujours leurs enfants aux consultations médicales programmées dans ce cadre». S'agissant enfin de la prise en charge psychologique en milieu scolaire, des élus estiment que celle-ci «n'a pas encore atteint le niveau escompté malgré la désignation de psychologues au sein des unités de dépistages et de suivi», ce qui nécessite, selon eux, «une meilleure prise en charge de cet aspect».