Le centre d'accueil pour personnes âgées et / ou handicapées de Sidi-Moussa, à la périphérie sud d'Alger, existait déjà depuis les années 1960. Ce n'est, cependant, qu'en 1980 que le gouvernement a élaboré le décret instituant ses attributions et son fonctionnement. Depuis, ce sont des milliers de laissés-pour-compte qui ont été sauvés de la déchéance et ont pu reprendre goût à la vie après avoir cru que tout était fini. Des vieux abandonnés par leurs enfants, aux handicapés que leurs familles ne peuvent pas prendre en charge, en passant par des femmes divorcées, dont les parents ne veulent pas. C'est que dans cette structure implantée dans la verdoyante Mitidja sur une superficie totale d'une vingtaine d'hectares en sus de toutes les commodités nécessaires mises à la disposition des pensionnaires, le personnel s'efforce, dans un combat quotidien, de recréer une ambiance familiale qui fait oublier à ces malheureux leur terrible désillusion. Même si de l'aveu des spécialistes, il n'est pas toujours évident de rendre le sourire à une personne jetée à la rue par ses propres enfants au crépuscule de sa vie.