Résumé de la 4e partie n Trois jours passèrent, pas de traces de l'assassin ni de l'otage. La police décide d'investir une maison abandonnée. Le sergent fait immédiatement partager ses soupçons au grand patron de la police d'Oakland, qui jette un regard discret sur la bâtisse et murmure : «C'est possible... c'est bien possible.» Quelques minutes plus tard, une camionnette bourrée de policiers s'arrête dans la rue. Une autre dégorge son chargement d'hommes en armes au bord du terrain vague voisin, sous les ordres du chef. «Mettez-vous à l'abri, ne prenez aucun risque ! Si notre homme est là-dedans, il va tirer dans le tas dès qu'il aura compris.» Puis, caché derrière une des voitures en stationnement, le chef de la police brandit un porte-voix et crie vers la maison silencieuse : «Rendez-vous ! Rendez-vous, William Little ! La maison est encerclée. Je vous promets la vie sauve si vous relâchez la jeune fille.» Mais il ne se passe rien. Absolument rien pendant de longues secondes. Alors, le chef de la police fait un signe et les policiers, glissant à quatre pattes le long des jardins, sautant de l'abri d'un arbre à celui d'une voiture, s'approchent de la maison. Bien qu'étouffés par les murs, les fenêtres et les volets fermés, deux coups de feu se font alors entendre. Lorsque les policiers, ayant fracturé la porte, s'engouffrent dans la maison, ils butent sur le corps de William Little. Lolita, la fille déguisée en garçon, est étendue à son côté. Il est malheureusement facile d'imaginer ce qui s'est passé : voyant qu'il ne pouvait s'échapper, William Little a d'abord exécuté Lolita, avant de se tirer une balle dans la tête. Mais le chef de la police et le vieux sergent sont subjugués par un détail : la main droite de la fille et la main gauche de l'assassin sont réunies. Et c'est la main de Lolita qui tient serrée la main de William Little. C'est pourquoi, lorsqu'il vient annoncer à Mme Lyon la mort de sa fille, Joe Smith n'y met peut-être pas toute la délicatesse nécessaire. Si cette femme leur avait dit tout de suite la vérité, savoir qu'il s'agissait d'un détournement de mineure, certes, mais surtout d'une histoire d'amour, tout aurait pu se passer autrement.