Les romains, dont la IIIe Légion, Augusta, avait été dissolue, ne pouvaient pousser plus loin leur avantage, en réduisant les insurgés, en occupant leur territoire. Les insurgés, profitant de la situation, vont pousser leurs incursions jusqu'aux confins numido-mauritaniens, livrant des combats et levant du butin. On signale aussi que des trésors ont été enfouis. La révolte devait s'étendre jusqu'aux Bavares du sud der l'Oranie. Au IIIe siècle, les Bavares se rangent derrière Firmus, un prince de la tribu voisine des Jubaleni, qui occupait la montagne des Biban et dont la place forte se trouvait à Souma, dans la région de Thénia, la Tizi Nat ‘'Aysha'' des Kabyles. C'est vers 372 que Firmus se révolta contre le comte d'Afrique, Romanus, qui commandait, alors, toute l'Afrique romaine, la soumettant à un joug insupportable. En plus des Bavares, d'autres tribus ont rejoint l'insurrection ainsi que des corps de troupes entiers, composés essentiellement, de Berbères, comme les Constantiani Pedites et les Equites, cohortes saggitariorum, qui ont déserté et rejoint les insurgés. Les donatistes aussi, qui étaient nombreux dans la région, se sont alliés à ces derniers. Malheureusement, après avoir enregistré d'importantes victoires, les Romains, jouant comme d'habitude la carte de la division des Berbères, sont parvenus à écraser le mouvement.