Visite n Le ministre espagnol de l'Economie et des Finances Pedro Solbès a déclaré hier mercredi à Alger qu'il espérait un «accord acceptable» sur le prix de vente du gaz vendu par l'Algérie à l'Espagne. «J'espère que les entreprises des deux pays (Sonatrach et Gas Natural) aboutiront aussitôt que possible à un accord acceptable», a déclaré M. Solbès, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. Interrogé sur l'éventualité d'une soumission du différend à l'arbitrage international, évoquée par notre ministre de l'Energie Chakib Khelil, M. Solbès, arrivé hier matin à Alger pour une visite d'une journée, a ajouté qu'il espérait que ce recours «ne serait pas nécessaire». L'Algérie est en train de renégocier à la hausse le prix du gaz qu'elle vend au groupe espagnol Gas Natural, voulant augmenter son prix de 20% en deux étapes sur une année, pour qu'il soit aligné sur les prix des autres fournisseurs de l'Espagne. Le prix actuel algérien avait été fixé à une époque où le marché était plus bas et négocié dans le cadre de contrats à long terme. La négociation ne concerne que le tiers environ du gaz algérien exporté vers l'Espagne. L'augmentation devrait se traduire par une hausse de 6% seulement sur le consommateur final, selon le ministre algérien Khelil. Alger a, en outre, affirmé qu'il n'était pas satisfait des limitations imposées par Madrid au volume que pourra vendre directement la filiale commercialisation de sa société d'Etat Sonatrach en Espagne. Le gouvernement espagnol a autorisé le 6 mars Sonatrach à commercialiser directement son gaz en Espagne, mais avec un plafond d'un milliard de m3, soit environ 7% du gaz qu'Alger exporte vers l'Espagne. L'Algérie fournit plus du tiers des besoins espagnols en gaz. MM. Medelci et Solbès ont par ailleurs finalisé hier l'accord de conversion de 30 millions d'euros de la dette algérienne en investissements publics. L'accord pour l'effacement de ce montant de la dette algérienne et sa conversion en investissements au profit d'entreprises publiques espagnoles en Algérie a été signé à Madrid le 30 juin 2006. L'Algérie et l'Espagne avaient signé en juin dernier un accord de remboursement anticipé de la dette algérienne auprès de l'Espagne pour un montant de 690 millions de dollars. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Espagne ont atteint 5,5 milliards d'euros en 2006, avec un solde nettement favorable à l'Algérie. Au premier trimestre 2007, les exportations espagnoles se sont élevées à «400 millions d'euros, et les exportations algériennes, essentiellement du gaz, à un milliard d'euros.