Hormis les marchés parallèles qui existent un peu partout en Algérie, des particuliers échangent les devises «discrètement» dans des magasins ou des locaux commerciaux loin du contrôle des autorités compétentes. «Notre travail nécessite une discrétion des deux côtés, car c'est notre sécurité qui est en jeu», nous dit un revendeur qui «consacre une partie de son temps à cette activité». «Nous connaissons quelques retraités immigrés qui nous approvisionnent et nous l'échangeons selon l'offre et la demande», ajoute-t-il en substance. Les critères selon lesquels ce revendeur travaille sont «la connaissance et la discrétion». Refusant de citer le nom ni le lieu de son travail – probablement son magasin, puisqu'il est commerçant –, il a précisé que ses relations commerciales sont basées beaucoup plus sur des connaissances nouées sur la base de la «confiance» avec d'anciens immigrés et des retraités. Interrogé s'il connaît d'autres revendeurs comme lui, il répond «Oui, bien sûr, et parfois on a des relations de travail entre nous.»