Parade n La nouvelle stratégie dans la gestion de ce dispositif de soutien à l'emploi de jeunes est adoptée afin de garantir la rapidité dans le traitement des dossiers des jeunes promoteurs. Dix ans après sa création, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) est toujours en quête d'une nouvelle stratégie lui permettant d'accomplir ses missions avec plus d'efficacité. Les jeunes promoteurs ont souvent déploré les lenteurs administratives dans le traitement de leurs dossiers ainsi que les difficultés au niveau des banques pour l'octroi des crédits. Cela a, d'ailleurs, poussé nombre de postulants à abandonner leurs projets et verser dans le commerce informel. C'est dans la perspective de mettre en place des nouveaux mécanismes susceptibles de stimuler les activités de l'agence que les hauts responsables (directeurs centraux, directeurs d'études, directeurs d'antennes et chargés du Fonds de garantie) se sont réunis hier au siège national de l'Ansej. Une rencontre de deux jours est organisée suite aux rencontres régionales qui se sont déroulées dans les wilayas d'Alger, Oran, Tipaza et Ghardaïa durant le mois de mars dernier. «Ce regroupement des cadres de l'Ansej vise à donner un nouveau souffle aux activités des jeunes promoteurs. L'étude de l'ensemble des conclusions des précédentes rencontres régionales nous permettra, sans nul doute, de prendre les décisions idoines pour parer aux obstacles financiers et aux lenteurs bureaucratiques», a déclaré la nouvelle directrice générale de l'Ansej, Fadhma Seddaoui, lors de son allocution d'ouverture des travaux de la rencontre. Pour sa part, Djamel Ould Abbas, ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, a mis l'accent sur la nécessité de mettre un terme aux comportements douteux de certains responsables locaux de l'Ansej «qui ne valident que les projets de leurs proches ou amis». La décentralisation de la décision doit être accompagnée, selon le ministre, du changement des mentalités des responsables locaux ainsi que du choix des jeunes qui doivent opter pour des créneaux rentables et non saturés. «Le soutien à l'emploi des jeunes n'est pas seulement un outil de création d'emplois, mais aussi un moyen pour garantir la stabilité sociale, économique et même politique du pays. Il est vrai que les méga-projets lancés ces dernières années dans le cadre de la mise en œuvre du programme quinquennal du président de la république vont permettre de créer des centaines de milliers d'emplois, mais ces activités seront éteintes avec l'achèvement des projets lancés. C'est pour cette raison que nous voulons encourager davantage la création de micro-entreprises dans l'objectif de créer des postes d'emploi permanents, source de stabilité et de richesse» a, par ailleurs, souligné le ministre. Par les chiffres l Nombre de dossiers financés : 78 601 l Nombre d'emplois créés : 221 496 l Dossiers portés par des femmes : 10 941 l Projets autofinancés : 3 285 l Montant d'investissement global : 460 milliards de dinars