Pour atteindre ses objectifs liés à la création d'emploi, l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes soumettra prochainement de nouvelles propositions au gouvernement. Il s'agit, notamment, de celles relatives au financement mixte de l'agence. A ce titre, Mme Fatima Saâdaoui Charef, directrice générale de l'Ansej, qui été hier matin l'invitée de l'émission " invité de la rédaction " à la Chaîne III de la Radio nationale, a expliqué qu'au niveau de cette Agence nationale pour l'emploi des jeunes , il y a deux modes de financement, le premier est triangulaire où intervient la banque, l'agence et le promoteur, et le deuxième, concerne le financement mixte où n'intervient que l'agence et le promoteur, Au niveau 1, le promoteur intervient avec 40% , et le fonds de soutien intervient avec 60% destinés pour un investissement égal ou inférieur à 2 millions de dinars. A cet effet, l'Ansej propose d'assurer un apport financier de 60% lorsque le projet est inférieur à 2 millions de dinars et 50% quand il est supérieur à cette somme mais où l'Ansej pourrait garantir le financement. La directrice explique que chaque année, l'Ansej est budgétisée d'au moins 5 milliards de dinars pour le fonds de soutien. La responsable de l'Ansej affirme que l'agence peut financer ses projets et elle en a les capacités, puisque les derniers de l'Etat sont importants. Il est à noter que l'Ansej aspire à la création chaque année de 20 000 micro-entreprises. Depuis 10 ans, elle a vu déjà la mise sur pied de plus de 83 800 sociétés par des jeunes de moins de 35 ans, des micro- entreprises qui ont créé plus de 234 300 postes d'emploi. A souligner que les propositions de l'Ansej interviennent dans un contexte marqué par la préparation d'une nouvelle politique de l'emploi, suite aux recommandations faites par le président de la République lors de la réunion gouvernement, walis consacrée au dossier des jeunes . Pour sa part, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'attelle à préparer un dossier relatif aux nouveaux mécanismes de l'emploi, basés sur la création d'activités qui vont être réformées, sur l'encouragement des employeurs à recruter, surtout les jeunes et sur l'encouragement des jeunes, à rechercher de l'emploi. Le point le plus important de ces mécanismes, selon M. Louh, est que la nouvelle politique de l'emploi est basée sur l'information sur site afin de faciliter aux jeunes l'insertion dans le monde du travail. D'autant que le mécanisme de l'emploi en vigueur depuis 1998 est "dépassé" et "doit être revu et adapté au nouveau contexte économique et social", en attendant l'élaboration du nouveau code du travail, qui est, selon le ministre de Travail, en voie de finalisation. Il s'agit également des réformes qui toucheront tous les programmes d'emploi, notamment, l'Ansej, l'Angem et la Cnac. Des orientations ont été données par M. Tayeb Louh pour les micro-entreprises afin qu'elles soient fiables et créatrices d'emplois. Il avait même exhorté lors d'une sortie d'inspection dans la wilaya de Tipasa, en août dernier, les responsables de ces programmes de sortir des bureaux et aller sur le terrain et d'être à l'écoute des assurés. Les fréquentes sorties d'inspection ont permis au département de M. Louh d'établir un état des lieux pour situer les blocages et trouver les solutions aux problèmes de gestion des programmes d'emploi lancés à travers les dispositifs Ansej, Angem et la Cnac et lancer à travers ce diagnostic des réformes.