Résumé de la 2e partie Z?hor et Ma Zlikha sont aux anges de se retrouver dans une fête de mariage à l?ancienne. Viens t?asseoir un peu, hadja, dit la mère du marié à Ma Z?likha, Z?hor est dans la cuisine. ? Non, non ! Je reste juste un petit moment? ? Est-ce vrai que tu vas marier la fille de cette pauvre Khadoudja avec Omar el-kahouêdji ? ? Oui ! répond Z?likha, dont le visage s?épanouit encore, ce sera dans quinze jours? Le trousseau est presque fini, et j?ai acheté une chambre à coucher à Omar. ? Allah ijêzik hadja ! dit une vieille femme. Tu es en train de faire beaucoup de hassanet ! ? Mais non, je ne fais rien d?autre que ce que Dieu m?a prescrit ! Ce sont les gens qui sont généreux, et chaque vendredi, Dieu merci, je ramasse de grandes sommes. ? Oui, mais l?argent que tu gagnes en travaillant et que tu réserves aux pauvres est une grande hassana. Z?likha sourit, resserre les foulards multicolores qui ceignent sa tête et dit en riant : ? Eh bien ! c?est facile, Malika, aide-moi, fais comme moi ! Toutes éclatent de rire. ? Je retourne à mes marmites. Les chants cessent un moment, avant de reprendre à l?arrivée du cortège. Quand Z?likha revient dans la cuisine, elle trouve Z?hor en train «d?ouvrir» le couscous à grands coups de louche. Z?likha goutte la sauce, vérifie la cuisson de la viande. ? Prépare-moi une bonne assiette de couscous, pour la zakat du mariage ! Elle y dépose un gros morceau de viande entouré de pois-chiche et appelle, de la terrasse, un jeune homme occupé à ranger des tables et des chaises pour la réception. ? Va donner cette assiette au premier mendiant que tu trouveras, «pour chasser le malheur». La marmite où cuisent les olives restent seule sur le feu, et les cuisinières, de temps en temps, ôtent le couvercle et plongent dans la vapeur brûlante la grande louche remuant la sauce onctueuse. ? Attendons la aâqda pour qu?elle soit à point ! Et soudain, on entend un concert de klaxons. Débouchant de la rue, des dizaines de voitures viennent se ranger contre le trottoir, accueillies par des youyous nourris. Z?likha et Z?hor se penchent sur les bords de la terrasse pour admirer le cortège. La mariée sort de la première voiture, entourée de ses demoiselles d?honneur, qui tiennent de grandes bougies blanches qu?elles allument aussitôt. ? Elle porte el-haïek comme autrefois ! Elle a raison, essêtra m?liha ! ? Regarde, Z?hor, le marié, Hocine, là-bas, en costume ! Ah, ah ! Il n?en perd pas une ! Ah, Ah ! Ces jeunes d?aujourd?hui. De nos jours, on ne voyait pas l?ombre de laâris jusqu?au lendemain du mariage. (à suivre...)