Résumé : Razika plaisait à Mohamed. Elle lui rappelait un peu Louisa. Mais ce dernier, ne voulant pas brusquer les choses, préfère attendre que la jeune fille se prononce. 41eme partie Mohamed remercie Si El Bachir et se lève. - J'attendrai ta réponse avec impatience Si El Bachir. Et cette nuit sera la plus longue de mon existence. Si El Bachir se met à rire et lui donne une grande tape dans le dos. - Tu es déjà amoureux, mon vieux. Ils rirent et Mohamed quitta son futur beau-père pour ne le retrouver que le lendemain matin au café habituel. À sa vue, Si El Bachir vint le serrer dans ses bras et lui présenter ses félicitations avant de lui préciser : - Oh ! Mohamed ! Oh ! mon fils ! Comme je suis heureux pour toi et pour ma fille. - A-t-elle assez réfléchi pour donner une réponse aussi rapide ? - Elle n'avait pas à réfléchir. Razika avait tout simplement dit à sa mère qu'elle n'avait jamais rencontré un homme aussi beau que toi et, heureuse sera celle qui l'aura pour mari. Ce qui signifie que tu as gagné la partie. Heu… que nous avons gagné tous les deux la partie, car à vrai dire, Mohamed, je craignais de perdre un homme aussi fidèle et aussi sincère que toi. Mohamed ému embrasse le front de son ami, qui sera désormais son beau-père. On fixe le mariage pour le mois suivant. Mohamed fera appel à la mère d'Ali et aux sœurs de ce dernier pour les préparatifs. On roule le couscous et on égorge des moutons, et tout le quartier sera convié à la fête. Les plus sages hochaient la tête d'un air entendu. Vraiment, Si El Bachir a de la chance de tomber sur un gendre tel que Mohamed. Un type bien en tout point de vue et surtout sérieux et travailleur. Trois jours durant, la fête battait son plein. Au soir du troisième jour, on ira ramener la mariée. Le trajet se fera à pied de la maison parentale à la maison conjugale. Comme de coutume, et avant d'accéder à sa nouvelle demeure, la jeune mariée devra enjamber la ceinture de son mari. Un rituel de l'époque, qui signifiait que dorénavant, elle passait sous l'autorité d'un homme auquel elle doit amour, respect et gratitude. Au lendemain des noces, et une fois le reste des invités parti, Mohamed fait visiter la maison à sa jeune épouse. Il lui fera faire le tour des chambres, des patios, de la terrassa et de la cour, et s'excuse du peu d'intérêt qu'il avait pour le décor. Razika se met à rire. - Qu'à cela ne tienne, je vais m'occuper de tout ça et je te promets que dans peu de temps tu auras l'une des plus belles maisons du quartier. - J'y compte bien. Ton père ne cessait de me répéter que tu es douée pour les travaux ménagers et l'entretien d'une maison. - Dans ma famille, on est habitué dès notre jeune âge aux travaux intérieurs, à la couture et à la broderie. Ma mère nous répétait souvent qu'une fille doit voir plus loin que la maison de son père. Qu'elle doit apprendre à cuisiner, à coudre, et à faire le ménage afin de ne pas décevoir son futur mari et sa belle-famille. Vois-tu, mon mari, je ne dois pas faillir à ma tâche et je vais me mettre tout de suite à arranger ta maison. - Non non, pas tout de suite, Razika, s'écrie Mohamed. Tu viens à peine d'entamer ta nouvelle vie avec moi. Prends au moi le temps de t'habituer aux lieux. - Mais je vais m'ennuyer. Toi tu vas descendre en ville et que vais-je alors faire de mon temps libre. - Fais comme tu voudras. Mais avant tout je veux te montrer quelque chose. Y. H. (À suivre)