L'ancien président français Jacques Chirac a écrit aux juges qui souhaitaient l'entendre comme témoin dans l'affaire Clearstream, un scandale de dénonciation calomnieuse, qu'aux termes de la Constitution il n'avait pas à témoigner, a indiqué, hier, vendredi, son bureau. Peu auparavant, la radio Europe 1 avait annoncé que les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés du dossier Clearstream, envisageaient d'entendre M. Chirac dans les derniers jours de juillet, mais que l'ancien président avait fait savoir qu'il ne viendrait pas témoigner. «Le président Chirac rappelle qu'aux termes de l'article 67 alinéa 1er de la Constitution, le Président de la République n'est pas responsable des actes accomplis en cette qualité», a indiqué son bureau. L'immunité attachée à la fonction présidentielle a pris fin le 16 juin à minuit, un mois après la fin de son mandat et la passation de pouvoirs avec son successeur. L'affaire Clearstream porte sur des fichiers où avaient été introduits les noms d'hommes d'affaires et de personnalités politiques, dont Nicolas Sarkozy, dans le but de faire croire qu'ils avaient touché des commissions occultes au moment de la vente de frégates par la France à Taiwan en 1991.