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Au coin de la cheminée
Le fuseau, la navette et l'aiguille (1re partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 07 - 2007

Il était une jeune fille qui avait perdu ses parents alors qu'elle était encore enfant. Elle avait une marraine qui habitait toute seule une petite chaumière au bout du village et qui vivait des produits de son aiguille, de sa navette et de son fuseau. Cette bonne vieille prit avec elle l'orpheline, lui apprit à travailler et l'éleva dans la piété et la crainte de Dieu. Quand la jeune fille eut atteint quinze ans, sa marraine tomba malade et, l'appelant près de son lit, elle lui dit : « Chère enfant, je sens que ma fin est proche ; je te laisse ma chaumière : elle te protégera contre le vent et la pluie ; je te donne aussi mon fuseau, ma navette et mon aiguille qui te serviront à gagner ton pain.» Puis, lui posant la main sur la tête, elle la bénit en disant : «Conserve Dieu dans ton cœur et le bonheur t'arrivera.» Là-dessus ses yeux se fermèrent ; la pauvre fille accompagna son cercueil en pleurant et lui rendit les derniers devoirs.
Désormais elle vécut toute seule, travaillant avec courage à filer, à tisser et à coudre ; et la bénédiction de la bonne vieille la protégeait en toutes choses. On aurait dit que sa provision de lin était inépuisable, et, à mesure qu'elle avait lissé une pièce de toile ou cousu une chemise, il se présentait aussitôt un acheteur qui la payait généreusement ; de telle sorte que non seulement elle n'était pas dans le besoin, mais elle pouvait encore donner aux pauvres.
A la même période, le fils du roi se mit à parcourir le pays pour chercher femme. Il ne pouvait pas choisir une pauvre et ne voulait pas d'une riche. Aussi disait-il qu'il prendrait celle qui serait à la fois la plus riche et la plus pauvre. En arrivant dans le village où demeurait notre jeune fille, il demanda, comme à son accoutumée, qu'on lui indiquât la plus pauvre et la plus riche de l'endroit. On lui désigna tout de suite la seconde ; quant à la première, lui dit-on, ce devrait être la jeune fille qui demeure dans une chaumière isolée tout au bout du hameau.
Quand le prince passa, la riche était en grande toilette devant sa porte : elle se leva et alla à sa rencontre avec un grand salut. Mais il la regarda et, continuant son chemin sans dire un mot, arriva à la chaumière de la pauvre fille : celle-ci n'était pas sur sa porte, mais enfermée dans sa chambre. Il arrêta son cheval et regarda à travers la fenêtre dans l'appartement, qu'éclairait un rayon de soleil : elle était assise devant son rouet et filait avec ardeur. De son côté, elle aperçut furtivement le prince qui la regardait et elle en devint toute rouge et continua de filer en baissant les yeux : seulement je ne garantirais pas que son fil fût bien égal. Elle fila toujours jusqu'à ce que le prince fût parti. Dès qu'elle ne le vit plus, elle courut ouvrir la fenêtre en disant : «Il fait si chaud ici !» et elle le suivit des yeux tant qu'elle put apercevoir la plume blanche de son chapeau.
A la fin elle se rassit et se remit à filer. Mais il lui revint en mémoire un refrain qu'elle avait souvent entendu de sa vieille marraine, et elle chanta ainsi :
Cours, fuseau ; que rien ne t'arrête ; Conduis ici mon bien-aimé. (à suivre...)


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