Résumé de la 2e partie Grâce au foulard que lui a donné le vagabond, la petite fille a fait un très beau rêve où un cheval blanc l?emmène chez elle. Le lendemain matin, en se réveillant, ce rêve si important lui revint en mémoire ; elle avait l'impression d'avoir parcouru de longues distances sur le couvercle du fameux coffre. Or, en regardant alentour, qu'aperçut-elle près de son lit ? Le coffre ! Elle bondit de sa couche, prit un tas de graines qu'elle n'avait pas pu moudre la veille et les mit dans un trou qui se trouvait sur le couvercle du coffre. Et ? ô miracle ! ? aussitôt les pierres se mirent à tourner ! Au bout d'un moment, la farine était prête et dans le sac. La vie fut désormais facile pour l'orpheline. Les pierres miraculeuses, au fond de leur coffre, réduisaient en poussière tout ce qu'elle leur donnait : il ne lui restait plus qu'à donner au coffre sa part de graines et puis à en sortir la farine qui était retombée dans le fond. Mais il lui était formellement interdit d'ouvrir le couvercle. Le vagabond le lui avait bien dit : «Si tu ouvres le couvercle, c'est la mort !» Au bout de quelque temps, la fermière eut l'impression que l'orpheline avait trouvé de l'aide pour moudre le blé. Un méchant dessein commença à mûrir dans son esprit : chasser l'orpheline et la remplacer par le coffre qui, lui, ne mangeait pas de soupe... Mais d'abord, elle voulait étudier de plus près ce coffre merveilleux afin de comprendre où se trouvait le mystérieux meunier. Cette envie la tenaillait sans relâche, jour et nuit. Elle ne lui laisserait pas de repos tant qu'elle n?en saurait pas le secret. Un matin, elle autorisa l'orpheline à sortir. C?est elle qui garderait la maison. Jamais la pauvre enfant n'avait entendu si plaisantes paroles ! Toute contente, elle passa un corsage propre, se para de ses plus beaux atours et s'en alla. La fermière, sur le pas de la porte, la suivit des yeux le plus longtemps possible. Puis elle prit dans la remise un tas de graines et les jeta sur le couvercle du coffre afin que celui-ci les moule. Mais le mécanisme ne fonctionna pas. C'est seulement quand elle eut jeté une poignée de graines dans le trou que les pierres se mirent au travail. Mais elle dut se donner beaucoup de mal pour parvenir à bouger le lourd couvercle. Enfin, le coffre s'entrouvrit tant bien que mal et la fermière se hasarda à y jeter un ?il. Mais par malheur, une étincelle en jaillit, qui mit le feu à la fermière et la consuma comme si elle n'avait été que paille sèche. Il n'en resta pas plus qu'un amas de cendres. Le jour où le veuf voulut reprendre femme, il se rappela que sa pupille, la petite orpheline, était devenue femme : il n'avait pas besoin d'aller chercher plus loin. Les noces furent discrètes et lorsque les voisins, le soir, furent rentrés chez eux, le marié alla, lui aussi, se coucher avec sa femme. Le lendemain matin, en allant dans la remise, la jeune femme découvrit que le coffre avec la meule avait disparu pendant la nuit sans laisser de trace. On chercha bien partout pour savoir si quelqu'un avait vu l'objet disparu. Mais personne n'avait rien entendu. Et depuis... le coffre miraculeux, apporté un jour sur terre par un rêve, n'avait-il pas pu s'en retourner, de manière tout aussi miraculeuse, d'où il était venu ?