Constat n Sur 1 700 dossiers de jeunes promoteurs ayant contracté un crédit Ansej et n'ayant pas pu honorer leurs engagements envers les banques «soixante dossiers ont été indemnisés par le Fonds de garantie risques». C'est ce qu'a révélé, hier, Lakrib Azouaou, directeur par intérim du fonds, précisant que ces crédits ont été accordés entre 1998 et 2003. Le fonds de garantie intervient après la déclaration de l'incapacité de la microentreprise à rembourser le crédit bancaire et la saisie du matériel acquis par le bénéficiaire. Lors d'une rencontre tenue hier au siège de l'Ansej à Alger, avec pour objet de trouver une solution à ces dossiers qui restent pendants, les responsables des banques, de l'Ansej et le fonds de garantie ont revu les différents moyens et solutions. Il a été décidé finalement, selon la directrice générale de l'Ansej, la création d'un comité regroupant les acteurs parties prenantes. Pour indication, le dispositif Ansej a prévu, selon M. Lakrib, au cas où le promoteur n'arriverait pas à rembourser son crédit, un dispositif selon lequel la banque entame une procédure afin d'être remboursée par le fonds de garantie mis en place. La banque, nous dira M. Lakrib, introduit un dossier auprès du fonds à partir de la troisième échéance de remboursement, (six mois pour chaque échéance), afin de récupérer son crédit. A ce moment, le fonds entame la procédure qui consiste à la saisie des moyens et matériels acquis par le jeune promoteur et rembourse la banque. Toutefois, les banquiers présents hier ont soulevé avec insistance le fait que les dossiers qui arrivent à leur niveau sont incomplets et manquent notamment de documents de garantie. Cette situation reste l'un des handicaps auxquels les participants à ces deux journées d'étude s'efforceront de trouver une solution afin de mieux traiter les dossiers au niveau local, mais bien avant, estiment certains responsables, il est nécessaire de trouver une issue aux dossiers qui représentent un lourd fardeau pour les banques. Et selon une étude d'impact réalisée par deux bureaux d'études sur le dispositif de l'Ansej, la mortalité n'est la cause de l'interruption des remboursements que dans 14% des cas. Pour le reste, c'est donc une décision délibérée de ne pas payer. Autre question importante débattue lors de la rencontre, celle de la déconcentration des activités et l'allégement des procédures ayant trait à l'octroi de crédits Ansej. En outre, plusieurs responsables indiquent que le taux d'échec reste minime, vu le nombre important de jeunes qui réussissent. A signaler enfin, qu'à l'issue des regroupements régionaux tenus récemment à travers le territoire national, une commission locale qui regroupera les directeurs exécutifs de plusieurs secteurs, à l'exemple de l'agriculture, du transport..., sera créée prochainement afin d'associer ces secteurs à l'étude des dossiers et de fournir des avis sur les projets proposés. «Elle décidera des activités à financer dans chaque wilaya, et ce, afin de respecter les spécificités de chaque wilaya.»