Les familles des enfants libyens contaminés par le sida dans le cadre de l'affaire des infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort en Libye ont accepté un dédommagement d'un million de dollars par victime, a confirmé ce dimanche matin la Fondation Kadhafi qui conduit les négociations avec les familles. Le porte-parole des familles, Idriss Lagha, a confirmé le montant, affirmant toutefois qu'«un accord ne sera pas signé avant que l'argent ne soit effectivement versé aux familles». Cet accord «devrait être pris en considération» par le Conseil supérieur des instances judiciaires qui se réunira lundi pour examiner le verdict de la Cour suprême libyenne, après que celle-ci eut confirmé mercredi la condamnation à mort des infirmières et du médecin détenus depuis 1999. Organe politique dépendant directement du ministre de la Justice, cette instance a le pouvoir de modifier le verdict de la Cour suprême ou même de l'annuler. Les familles des victimes avaient indiqué qu'un accord sur des compensations sera considéré comme une renonciation de leur part à la peine capitale à l'encontre des six accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants dont 56 sont décédés.