Comme dans les autres ksour du Sud algérien, les matériaux utilisés dans la construction s'intègrent parfaitement dans le paysage : l'argile, qui donne à l'ensemble sa belle couleur ocre, et les produits tirés du palmier : tronc, palmes, folioles etc. Le nom premier de Boussemghoun est Agharm, mot berbère attesté dans plusieurs dialectes berbères. Le sens général du mot est agglomération et se retrouve en targui : : ighrem «ville, bourg, village», taghremt « petit village, petit château», en néfousi, dialecte de Libye , aghrem, «ville» ; en mozabite, aghrem, « cité, ville, ville entourée de remparts, village», en zenagi, dialecte de Mauritanie, irmi «village, agglomération sédentaire». Dans les parlers du Maroc central (groupe tamazight), ighrem a le sens de «village, village fortifié» et de «magasin à grain», le diminutif tighremt a le sens de «maison fortifiée», ce sens se retrouve également en tachelhit : tighremt, «maison fortifiée, maison pourvue de tours», et le masculin igherm a plusieurs sens secondaires : «mur de soutènement d'une culture, ruines d'une habitation, etc. En toponymie, Ighrem est attesté à plusieurs endroits du monde berbère. En Algérie, on le retrouve par exemple en Kabylie, avec le village d'Ighram, dans la vallée de la Soummam.