Résumé de la 43e partie n Pour calmer son cousin, Omar commet un parjure, en lui disant que la prof de musique lui avait dit qu'elle l'aimait. Le voilà piégé : il a fait croire à Rafik que Souad l'aime ! il lui a fait croire qu'il lui plaît alors que c'est à lui qu'elle a dit : «tu me plais !» Bien sûr, il est encore sous l'effet enivrant de ce qu'il considère comme une déclaration d'amour, mais le fait que son cousin souffre le fait également souffrir. Il a surtout peur pour Rafik. Il sait combien le jeune handicapé est sensible : un rien, une simple remarque l'abat... alors, une déception sentimentale pourrait le tuer ! Mais ne doit-il pas penser à lui également ? doit-il refuser l'amour qui s'offre à lui, lui qui a toujours rêvé d'avoir une fille à aimer et à serrer dans ses bras ? Certes, son cousin est le premier dans cette course aux cœurs, c'est lui qui a fait ce beau poème, mais le destin a fait que ce soit lui qui en tire bénéfice. «Ce n'est pas ta faute !», lui dit une petite voix intérieure. — si, dit une autre, tu aurais dû, tout de suite, lever l'équivoque, dire que le poème n'est pas de toi, que c'est Rafik et non toi qui mérite d'être aimé ! Il se tourne et se retourne dans le lit... si son oncle et sa femme apprenaient ce qui vient de se passer, ils ne lui pardonneraient jamais d'avoir infligé cette peine à leur garçon malade... Il passerait non seulement pour un traître, mais aussi pour un monstre, voire un criminel, car, il n'en doute pas, Rafik ne survivrait pas à un échec ! Souad... Souad... ah, comme il l'aime, ah comme il aimerait partir avec elle, loin, là où il n'y aurait ni Rafik ni son oncle ni sa tante... «tu as tué notre enfant !» Les visages haineux de son oncle et de sa femme emplissent, cette nuit-là, ses cauchemars. Il se lève à plusieurs reprises, en sueur, tremblant de peur. — Non, non, ce n'est pas ma faute... elle ne m'a pas laissé le temps de lui dire que le poème était de Rafik... que pouvais-je faire quand elle m'a dit que je lui plaisais ? — Demain, il faudra que tu rétablisses la vérité ! — Je l‘aime, gémit-il. — Traître, traître... Le lendemain, au réveil, il est fourbu. Mais il a pris une décision : il dira tout à Souad. Il ne peut continuer à vivre dans le mensonge... C'est à peine s'il touche au petit-déjeuner. — Tu es malade ? dit la tante Zahra. — je suis un peu fatigué, répond-il. — aujourd'hui, repos, dit son oncle. Il ne remarque même pas que Nadia lui fait toujours la tête. — tu ne veux plus aller à la plage retrouver Nawal ? lui dit Rafik qui, lui, s'est calmé. Il hausse les épaules. Il ne veut plus entendre parler de Nawal... Souad, elle, lui est devenue inaccessible. Alors, il ne veut plus s'intéresser aux filles. Peut-être même doit-il songer à rentrer chez lui (à suivre...)