Résumé de la 44e partie n Omar a décidé de dire la vérité à Souad, la prof de musique de Rafik : le poème qu'il lui a remis n'est pas de lui ! du coup, il n'a plus envie de faire la cour aux filles. Le lendemain, alors que Rafik prend son cours de musique, il s'est posté dans la rue, attendant que la prof sorte. Au fur et à mesure que le temps passe, sa résolution commence à faiblir et, quand il voit venir vers lui la jeune femme, il manque de défaillir. — Tu es là, mon beau chevalier ! Il baisse les yeux. — J'ai parlé de toi à ton cousin, il m'a dit que tu viens de la campagne ! Il ne sait pas pourquoi mais le mot «chabroug», qu'on lui a lancé à la figure, lui revient et il rougit de nouveau. — Mais tu es charmant ! ajoute Souad. Il se demande aussitôt pourquoi ce «mais» mais Souad ne lui en laisse pas le temps. — Tu m'as fait un autre poème ? Il ferme les yeux et répond : — non ! La réponse la surprend. Mais lui non plus ne lui laisse pas le temps. — En fait, dit-il, le poème n'est pas de moi ! Elle rit. — Je m'en suis douté... Tu l'as piqué dans un livre ? C'est quand même gentil d'avoir pensé à moi ! Il secoue la tête ; — Non, je ne l'ai pas piqué dans un livre ! — Mais alors où es-tu allé chercher ce joli poème ! — C'est Rafik qui l'a écrit ! — Rafik ? — Oui, et il l'a écrit pour vous ! il vous aime ! Passionnément, à la folie ! Elle reste bouche bée. — Lui ? M'aimer, moi ? Ce petit... Ce petit handicapé ! Ces mots transpercent le cœur de Omar. Il refoule ses larmes. — Pourquoi dites-vous cela ? — Mais c'est vrai qu'il est handicapé ton cousin... Ce n'est pas ma faute... Mais qu'il m'aime ? — Et pourquoi ne vous aimerait-il pas ? Il donnerait sa vie pour vous ! Avant qu'elle ne dise quoi que ce soit, il se met à la supplier. — Je vous en prie, si vous lui dites quelque chose de déplacé, il risque de mourir... — Mais je ne peux pas lui dire que je l'aime ! Ce serait lui mentir ! — Mentez-lui, il a besoin de cela pour supporter son handicap ! que vous coûte un petit mot ou un petit geste... — Voilà que tu t'excites ! bon, bon, je vais faire un effort pour ton cousin... Mais j'avoue que c'est toi qui me plais ! Omar, cette fois, ne peut s'empêcher de pleurer. (à suivre...)