Résumé de la 9e partie n La tempête qui a surpris dans le Pacifique la flotte espagnole en route vers l'Europe, diminue en intensité. Le capitaine darde sa lunette dans toutes les directions. — aucun de nos bateaux n'est en vue ! C'est la consternation générale. La flotte, à l'exception du «Nuestra Senora de Guadalupe», a disparu, corps et biens ! Le capitaine tente de rassurer l'équipage. — Les bateaux auraient été déroutés, comme nous, par la tempête.... Peu avant la tempête, il avait aperçu un galion qui le suivait, puis il l'a perdu de vue. — qu'allons-nous faire, capitaine ? demande le second. — nous ne sommes plus en état de chercher nos compagnons ni retourner à La Havane ni poursuivre notre route. Notre bateau est en mauvais état et pourrait, si la tempête reprend, sombrer... il faut absolument accoster ! — Les terres les plus proches sont anglaises ! — Nous n'avons pas le choix... Si nos hôtes se montrent hostiles, nous ferons valoir le traité de paix entre nos deux pays ! Il sait bien que ce traité de paix n'a pas grande valeur puisqu'il a déjà été violé, notamment par l'Espagne, mais le capitaine a le devoir de rassurer ses hommes. C'est ainsi que le bateau accoste en Caroline, colonie anglaise d'Amérique. Le gouverneur de la colonie, Sir Johnston, ne réserve pas un accueil chaleureux aux rescapés, mais il se montre correct et surtout diplomate. En fait, la partie anglaise voulait se montrer souple dans le traitement du dossier des relations avec l'Espagne... — il y avait quatre autres bateaux avec nous, dit don Bonilla. — Des rescapés ont été repêchés et emmenés à Norfolk, dit le gouverneur. En fait, le bateau, très mal en point, a été capturé par des pirates : des rescapés et surtout la cargaison – 32 000 pièces d'or – ont été effectivement embarqués à Norfolk, puis envoyés en Angleterre. — Et les autres bateaux ? demande avec angoisse Bonilla. — Nous n'en savons rien. Bonilla, qui n'avait pas beaucoup de confiance dans le gouverneur anglais, va faire sa propre enquête. D'après les renseignements obtenus, on les avait aperçus à l'embouchure des rivières Currituck et Topsail, puis ils avaient disparu... On a pensé qu'ils avaient été interceptés par des pirates qui, après s'être emparés de leur cargaison, les avaient envoyés dans les fonds. Mais aucune épave de bateau, aucun corps de marin n'a été retrouvé. Et puis, personne n'était au courant que les bateaux espagnols transportaient de l'or... après avoir subi mille et une tracasseries de l'administration et des douanes anglaises de la Caroline, Bonilla et ses compagnons sont retournés en Espagne. Ce drame n'a fait que renforcer la sinistre réputation de la zone des Bermudes. (à suivre...)