Point de vue n «Avec de la bonne volonté et du courage politique, et il en faudra de fortes doses, nous pourrions voir de réels progrès dans la dernière partie de l'année.» Ce sont les propos du coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix, Michael Williams, tenus à l'issue d'un débat au Conseil de sécurité sur la situation dans la région. Il existe aujourd'hui un espoir de relancer le processus de paix au Proche-Orient mais cela exigera de fortes doses de bonne volonté et de courage, a estimé mercredi ce haut responsable de l'ONU, de retour de la région. Il a affirmé que ce point de vue était aussi celui de divers diplomates ayant participé au débat, qui réunissait les quinze membres du Conseil et une quinzaine d'autres pays, dont presque tous ceux de la région. «J'ai noté que des délégués de toutes les parties du monde voyaient des signes d'espoir», a-t-il dit, citant en particulier le dialogue actuel entre le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas. M. Williams a indiqué s'être entretenu séparément la semaine dernière avec des proches de M. Olmert et de M. Abbas. Il a précisé en avoir retiré «l'impression que les deux hommes ont établi un rapport personnel extrêmement fort, qui doit maintenant se traduire par un accord sur un texte qui puisse être discuté et présenté en novembre à la conférence (sur le Proche-Orient) aux Etats-Unis». Le président américain George W. Bush a appelé à la tenue de cette conférence cet automne, sans en préciser la date exacte. Selon M. Williams, elle pourrait se tenir à la mi-novembre. M. Williams a toutefois mis en garde contre tout excès d'optimisme. «Il y a encore des divergences entre eux» (MM. Olmert et Abbas)», a-t-il dit, ajoutant qu'il leur reste cependant «dix à douze semaines» d'ici à la conférence internationale. «Avec la bonne base qu'ils ont établie, je suis convaincu qu'ils peuvent progresser», a-t-il affirmé. Les dirigeants israélien et palestinien ont eu une rencontre mardi lors de laquelle ils ont abordé les questions clés du conflit au Proche-Orient, comme celle des réfugiés et de Jérusalem, en vue d'élaborer un document qui sera présenté à la conférence internationale prévue à l'automne.