Réflexion n Organisé par le Centre national des études préhistoriques et anthropologiques, le 4e colloque international sur le soufisme axera ses travaux sur la sacro-sainte triade mystique «exotérisme, mésotérisme et ésotérisme». Dans une allocution prononcée à l'ouverture, dimanche, du 4e colloque international «soufisme-culture-musique», Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, a souligné la nécessité de préserver le patrimoine soufi, affirmant que «la culture soufie, qui constitue l'essence et la conscience de la nation, a résisté aux soubresauts de l'histoire». Elle citera l'exemple du patrimoine soufi qui «a contribué à faire échec à la politique d'acculturation pratiquée par le colonisateur français contre le peuple algérien». Ce patrimoine, a-t-elle rappelé, «définit les contours de notre identité spirituelle qui repose notamment sur les principes de tolérance et d'ouverture». L'oratrice a appelé à «davantage de vigilance pour préserver les composantes matérielles et immatérielles du patrimoine soufi qui constitue un facteur de pérennité d'une nation musulmane unie et cohérente». Concernant la 4e édition du colloque international placée sous le slogan «Exotérisme-mésoterisme-ésotérisme», elle dira que ces rencontres «se proposent de revisiter l'Histoire et de tirer la leçon des enseignements de nos prédécesseurs» d'où la nécessité, a-t-elle ajouté, «de réhabiliter le legs culturel soufi d'en consacrer et d'en promouvoir les principes et la philosophie». Mme Toumi a, par ailleurs, rappelé que l'Algérie compte parmi les premiers pays à signer la convention internationale sur la préservation du patrimoine culturel immatériel adoptée par l'Unesco dans le cadre de «son engagement à la sauvegarde et à la promotion du patrimoine spirituel et culturel». Plusieurs chercheurs et spécialistes des quatre coins du monde notamment de Tunisie, du Maroc, de Syrie, du Liban, d'Irak, de Turquie, d'Albanie et d'Azerbaïdjan, prennent part à ce colloque. La 4e édition de cette rencontre qui coïncide avec la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», sera dédiée à la mémoire des deux saints patrons de la ville d'Alger, Sidi Abd Al-Rahmân ben Muhammad ben Makhlûf Al-Thaâlibî (1384-1470) et Sidi Muhammad ben Abd Al-Rahmân al-Gashtûlî al-Azharî al-Zawâwi (1715-1793) dit Sidi M'hamed Bouqabrine. Outre des conférences sur les différents aspects et histoire du soufisme, un festival international du «samaâ chez les soufis» qui verra la participation de plusieurs troupes musicales d'Algérie et de l'étranger, sera organisé en marge de cette rencontre.