Le réalisateur Djamel Azizi a présenté, dimanche, à la salle Ibn Zeydoun, et cela dans le cadre de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe », « Naquel el ahlem » (Le transporteur de rêves), un film documentaire qui dépeint et retrace, avec beaucoup d'émotion et surtout avec un fort brin de nostalgie, le portrait et la vie d'un projectionniste qui, par amour pour le 7e art, sillonne, à bord d'un vieux camion, les différents villages de l'arrière-pays, pour projeter, en plein air, des films aussi bien algériens qu'étrangers. Habitué à la télévision, le public, jeune pour la plupart, découvre à sa grande joie, et pour la première fois, l'image sur grand écran, voire le cinéma. C'était un moment de bonheur et notamment de magie que le protectionniste partage avec son public. Pendant la projection, les enfants, arborant à la fois un regard curieux et médusé, vivent, l'instant de la projection, d'intenses moments, de purs moments de rêves et d'émotions. D'où le titre « le transporteur de rêves ». En effet, le protectionniste, ambulant, transporte dans sa camionnette, et offre lors des projections à son public une part de rêve, la féerie de l'image. «A travers Ami Salah, un projectionniste exerçant dans la vie, le métier de projectionniste, nous voulions montrer que l'Algérien est ouvert à toutes les cultures», a dit le réalisateur, Djamel Azizi, avant la projection. Et d'ajouter : « A travers cet homme, j'ai voulu rendre hommage au cinéma algérien.» Il convient de souligner que le film, qui donne un aperçu de la richesse du cinéma algérien tout en survolant la production étrangère de ces dernières années, est certes une fiction mais le personnage qui le campe reste réel.